Ce mercredi, le tribunal correctionnel de Charleroi a prononcé une peine de 5 ans de prison avec arrestation immédiate contre Aissa B. L'homme, absent lors du prononcé, était poursuivi pour deux vols avec violence commis à une heure d'intervalle à Fontaine-L'Evêque et à Visé (province de Liège). Le prévenu, sous l'influence de l'alcool et de marijuana au moment des faits, n'avait aucun souvenir de ses agissements. Le ministère public avait requis une peine de minimum 5 ans de prison à son encontre.
Le 25 janvier 2020, vers 02h00 du matin, Aissa B. a commis un premier vol avec violence en faisant usage d'un spray au poivre sur le R3 à Fontaine-L'Evêque. "Il a fait des appels de phare en direction du véhicule du conducteur et contraint ce dernier à se ranger sur la bande d'arrêt d'urgence. Il est arrivé à sa hauteur, l'a aspergé avec son spray au poivre et pris les clés de la voiture. Il a ensuite quitté les lieux, avant de revenir sur place pour garer sa voiture, quitter l'habitacle et repartir au volant du véhicule de la personne agressée juste avant", avait précisé le substitut Henry.
Une heure plus tard, place Reine Astrid à Visé, Aissa B. commet un second vol avec violence, également à l'aide de son spray au poivre. "Mon client a passé la soirée dans un café. Il en est sorti et a été confronté au prévenu. Un témoin a tenté d'intervenir pour porter secours à la victime. Mais le prévenu a démarré en trombe et percuté le témoin avec sa voiture. Au sol, la première victime s'est fait rouler dessus au niveau des jambes par le prévenu. Il est aussi revenu sur place pour dérober la veste de mon client", avait indiqué Me Huet, partie civile pour l'une des victimes.
Le prévenu était en aveu des deux scènes, tout en confirmant ne pas avoir le moindre souvenir de cette soirée. "Mon avocate m'a expliqué les faits et je regrette vraiment ce que j'ai fait", a-t-il dit.
Le parquet avait requis une peine de minimum 5 ans de prison contre le prévenu, connu pour de nombreux faits de violence.
Me Leyder, à la défense, avait plaidé une peine de travail pour son client en soulignant le caractère "absurde" des faits.
Source: Belga