Comme l'a relaté la presse écrite dans ses éditions du jour, l'A.I.S. s'est retrouvée au bord du gouffre. En sérieux déficit, l'agence immobilière sociale qui, depuis plus de 30 ans, prend en gestion des biens privés et s'occupe des divers aspect de leur location, accuse un déficit de plus de 220 000 euros, conséquence d'une longue et lente dégradation.
Problèmes de gestion, manque de suivi des factures, vide locatif grandissant, pertes financières en constante explosion, l'agence gérant 300 logements à Charleroi était au plus mal. Un audit externe y a été réalisé, ce qui a conduit au licenciement, mi-mai, de son directeur. Il n'est, ici, pas question de malversations ni de détournements mais de négligence et, surtout, d'incompétence dans le chef d'un responsable qui avait reçu, en 2013, les pleins pouvoirs des mains de son CA. Depuis la mise à l'écart de celui-ci, c'est l'échevine carolo de l'Urbanisme et du Logement, Laurence Leclercq, qui prend en charge des affaires courantes.
"Lorsque je suis devenue présidente, en 2019, j'ai très vite senti que l'A.I.S. ne tournait pas à plein régime, explique l'échevine socialiste. L'audit que j'ai demandé a révélé de graves problèmes au niveau de la gestion, du fonctionnement et des finances. Tout cela provenait d'un manque de rigueur."
Remettre l'agence sur les rails
Le futur directeur ou la nouvelle directrice, dont le nom sera connu début août, aura du pain sur la planche. Car, si la situation n'est pas désespérée, elle demeure compliquée. Une analyse est en cours et plus aucun nouveau logement ne sera pris avant que l'A.I.S. reprenne le bon cap.
"Il y a dix ans, l'agence gérait 94 logements, c'est aujourd'hui 300. Il n'est pas difficile d'imaginer que ce n'est pas le même métier et que cela ne se gère pas de la même manière. Nous pouvons désormais pointer les difficultés et y remédier, insiste Laurence Leclercq. L'objectif est de remettre tout en ordre et l'A.I.S. sur les rails."
Il n'est, heureusement pour ce qui en bénéficient, pas trop tard. Plus d'informations dans une prochaine édition de notre JT.
Etienne Gilain