La FAGC (Fédération des Associations des Médecins Généralistes de la Région de Charleroi), organisait une journée d'ateliers et de réflexion au CEME de Dampremy, sur l'évolution et l'amélioration de ce métier de soins de première ligne. La Belgique connait toujours une pénurie importante de jeunes généralistes. Et les médecins en fonction sont souvent débordés et ne peuvent plus accepter de nouveaux patients. Globalement, les fonctions spécifiques du généraliste doivent être redéfinies. 110 médecins de la région ont participé au congrès.
Dans les ateliers, les médecins généralistes carolos font l’état des lieux de leur profession et abordent les perspectives d’amélioration d’un secteur toujours en souffrance. Cette journée de réflexion est basée sur les résultats d’une enquête menée par la Fédération des Associations des Médecins Généralistes de la Région de Charleroi (FAGC).
"Ce qui ressort de l'enquête, est que l'on a un évolution progressive des formes de pratique : 1/3 des généralistes pratiquent leur métier en solo, un autre tiers est en pratique de groupe monodisciplinaire (médecins entre-eux). Enfin, le dernier tiers est en pratique pluridisciplinaire, avec d'autres professionnels de la santé de première ligne. Par ailleurs, cette enquête confirme que les généralistes travaillent beaucoup et qu'il n'y a toujours pas assez de jeunes médecins pour remplacer les départs à la retraite", explique le Dr. Patrick Jadoulle, président de la FAGC.
La médecine générale : un secteur toujours en pénurie
Ce secteur est donc toujours confronté à une importante pénurie de jeunes généralistes. En Wallonie, 132 communes, soit près d'une commune sur deux, sont toujours en pénurie. En Belgique, on estime qu'il manque encore 360 médecins généralistes. Il est donc important de dégager des pistes pour renforcer l’attractivité de ce métier en pleine mutation socio-démographique.
Assurer la continuité des soins de jours comme de nuit et redéfinir les fonctions du médecin généraliste de demain faisaient également partie des thèmes des ateliers, avant une interpellation des mandataires politiques de la région, bourgmestres et échevin de la santé.
"Une douzaine de mandataires politiques ont répondu à notre invitation donc ça, c'est déjà encourageant. Car nous aimerions leur faire connaître la réalité de la médecine générale à l'heure actuelle. Alors c'est sûr qu'au niveau de la politique communale on n'a pas d'influence, par exemple, sur le numerus clausus. Mais en tant que membres de partis politiques, les mandataires communaux peuvent relayer nos interpellations aux niveaux de pouvoir concernés", ajoute le Dr. Jadoulle.
La médecine générale continue de se battre au quotidien pour améliorer les conditions de travail de ce secteur de soins de première ligne.
Ch. Baneton