C'est la toute première fois qu'un dénombrement des sans-abri s'effectuait à Charleroi. Pas moins de 120 acteurs sociaux et bénévoles confondus ont répondu à l'appel pour cette grande opération de recensement organisée par le relais social de Charleroi. Cette mobilisation s'est déroulée jeudi dernier en soirée et par groupe de deux, les équipes sont allées à la rencontre des SDF carolos.
Le dénombrement des sans-abri entre dans le cadre d’une étude menée par l’UCL. Les bénévoles arrivent au fur et à mesure. Ensemble, ils forment des duos afin de sillonner les rues, les routes, certains squats de Charleroi à la recherche de SDF. « C’est pour mieux comprendre et pour adapter la politique par après afin de savoir comment agir, s’il y a plus de jeunes, plus de femmes ou d’hommes..etc. Et la question: qu’est-ce qu’on peut faire ? Mais là, ce sera un débat avec les acteurs locaux », explique le professeur de sociologie à l’UCL, Martin Wagener.
Jérémy et Alison nous emmènent avec eux, direction les quartiers de Charleroi nord. Durant les premiers mètres, nous ne rencontrons personne. Nous entrons alors dans le vif du sujet, là où les regards ne sont pas tournés, là où les sans-abris sont tranquilles, sans être dérangés. Car lorsque l’on est éducateur ou travailleur social, il faut apprendre les astuces des sans-abri.
Sur le coup de 00h30, nous revenons au relais social pour rendre le nombre de SDF rencontrés.
La suite, on ne la connait pas encore. Mais ce dénombrement est une première pour Charleroi qui va pouvoir établir une stratégie. Les nombreux travaux effectués un peu partout dans la ville compliquent la tâche des éducateurs de rue. Les SDF se déplacent sans cesse et leur suivi n’est pas toujours régulier.