Partons à présent à la découverte d’une expo-photo poignante, celle d’un photographe Marcinellois qui s’est rendu en Ukraine le temps d’un périple. Une expo qui témoigne de la guerre qui s’y déroule mais surtout de moments de vie.
Ces photos en noir et blanc exposées au QG des artistes sont les reflets d’un périple, celui de Louis-Philippe, un photographe-reporter Marcinellois. L’expo-photo, appelée Exode, vous emmène au cœur de l’Ukraine d’aujourd’hui.
« Mon expo-photo parle de l’exode des réfugiés. Je suis parti en Ukraine pendant un mois. J’ai d’abord travaillé une semaine dans un camp de réfugiés, en tant que bénévole en Pologne, pour me rendre compte de ce qu’il s’y passe. Ensuite, pendant 3 semaines, j’ai traversé l’Ukraine de ville en ville et de rencontre en rencontre. Je travaille comme un situationniste : je photographie ce que je fais et je fais ce que je photographie. Ça me permet d’être au plus proche de la population et de gagner leur confiance. Je peux donc partager ce que les personnes vivent réellement », explique Louis-Philippe Della Valentina, photographe reporter.
La guerre en Ukraine autrement
Cette exposition démontre que la guerre en Ukraine ne se résume pas à des villages détruits, des séparations, ou des visages meurtris,… Le quotidien des Ukrainiens est également rythmé de moments de partages, de solidarité et de moments de vie, comme avant.
« Mon but c’est de montrer autre chose que ce que les médias montrent d’habitude. Pas de cadavre ou autre, plutôt le côté humain et la solidarité. Peu le savent, mais il y a aussi des familles d’accueil en Ukraine qui reçoivent des réfugiés », insiste le photographe reporter :
Une photo, une histoire
L’exposition Exode est un réel miroir sur ce qu’il se passe en Ukraine, sur la vie qui, malgré tout, continue. Et à chaque photo, son histoire. Sur une photo, une pianiste qui joeu sur une place.
« À ce moment-là, cette jeune femme joue du piano, et les sirènes commencent à retentir. Elle continue à jouer, des gens sont aux terrasses des cafés, les restaurants sont ouverts. Le pays est en guerre mais la vie continue malgré tout », explique Louis-Philippe.
Sur une autre, un père et sa fille qui se disent au revoir à travers la vitre d’un train.
« Les hommes de 18 à 65 ans n’en peuvent pas quitter le pays. On voit ici un homme qui met sa famille en sécurité, et on ne sait pas ce qu’il va devenir… Sa femme et sa petite fille sont maintenant en Europe, et pour lui, la vie continue également, mais on ne sait pas comment ni où. »
Mais ces histoires, et cette exposition, ne s’arrêteront pas là. Le photographe compte retourner plus tard, en Ukraine, pour la reconstruction du Pays, après la guerre. En attendant, Exode est à découvrir à Charleroi jusqu’au 3 août.
Informations : ici.
Apolline Putman