Le remboursement des traitements contre le cancer du sein se fera désormais uniquement dans les cliniques du sein agréées, a annoncé ce jeudi le ministre de la Santé publique, Frank Vandenbroucke.
Cette décision fait suite à la publication, jeudi, d'une étude du Centre fédéral d'expertise des soins de santé démontrant que les femmes qui sont traitées dans une clinique du sein non agréée ont un risque nettement plus élevé d'en décéder que celles qui se font soigner dans un établissement agréé.
Dans notre pays, une femme sur sept est touchée par le cancer du sein. Bien que la Belgique fasse bonne figure au niveau européen en termes de qualité et d'expertise dans le traitement de la maladie, "nous pouvons faire mieux et nous devons donc oser être plus ambitieux pour sauver des vies", a souligné le ministre de la Santé.
Désormais, les traitements ne pourront avoir lieu que dans des cliniques agréées, a convenu M. Vandenbroucke (Vooruit), se basant sur l'étude du KCE qui révèle que le risque de mourir d'un cancer du sein est 30% plus élevé pour les femmes prises en charge dans des cliniques non agréées par rapport à celles traitées dans une institution agréée.
En outre, le ministre a constaté que les hôpitaux qui se décrivaient comme des cliniques du sein sans détenir l'agrément étaient légion en Belgique. Partant de ce constat, il a également décidé que ces derniers ne pourront désormais plus compter sur le remboursement des traitements du cancer du sein.
Par ailleurs, un" plan d'action comportant diverses mesures qui répondent aux différentes recommandations du KCE" sera bientôt élaboré, précise M. Vandenbroucke, ajoutant que la problématique des cliniques du sein non agréées révèle "un problème plus vaste concernant la manière dont la concentration nécessaire des soins de santé est mise en place".
Source: Belga