Quelque 300.000 protections menstruelles seront mises gratuitement à disposition des 500 femmes détenues dans le pays, ont annoncé mardi dans un communiqué la ministre de la Lutte contre la pauvreté, Karine Lalieux, et le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne.
À l'initiative de la ministre Lalieux, quelque 300.000 tampons et serviettes hygiéniques seront mis gratuitement à disposition des détenues dans les dix prisons pour femmes du pays. "Que ce soit au travail, à l'école ou en prison, les femmes doivent pouvoir se protéger pendant leurs menstruations et vivre une vie digne. L'accès à des protections menstruelles est un besoin de base, pas un luxe ni une coquetterie", souligne la ministre.
Jusqu'ici, seules les détenues sans revenus pouvaient bénéficier de kits "hygiène", qui comprennent des protections menstruelles. Les autres, qui travaillent au sein de la prison ou bénéficient d'allocations, peuvent commander les produits qu'elles souhaitent, mais à des prix plus élevés que dans le commerce en raison du coût de la livraison.
“Soutenir toutes les femmes, sans distinction”
Selon SudInfo, qui relaye l'information mardi, le projet s'intègre dans la nouvelle politique d'aide matérielle de produits hygiéniques mise en place par le gouvernement fédéral en 2021. Depuis peu, les colis alimentaires offerts aux familles précarisées comprennent également des produits d'hygiène et des protections hygiéniques. Un budget de cinq millions d'euros avait été débloqué pour ces colis (dont un tiers pour les protections menstruelles) pour 2021 et 2022.
"Nous ne nous arrêterons pas à l'année 2022", assure Mme Lalieux. "Nous poursuivrons le projet de distribution d'aide matérielle via les banques alimentaires et dans les prisons. Nous devons soutenir toutes les femmes, sans distinction, et cela passe aussi par une réduction de leur risque de précarité sous toutes ses formes", ajoute-t-elle.