Jeudi dernier la commune d’Aiseau-Presles a été sollicitée par le centre de vaccination de Fleurus pour fournir une liste de personnes susceptibles de recevoir les vaccins superflus. Une cinquantaine de personnes ont donc pu recevoir une première dose de vaccin. Parmi celles-ci prioritairement des enseignant.e.s.
Quelle ne fut pas la surprise de Jean Fersini, le bourgmestre d’Aiseau-Presles lorsque le centre de vaccination de Fleurus l’a interpellé jeudi dernier en lui demandant, pour le lendemain, de fournir la liste du personnel communal susceptible de bénéficier de doses excédentaires.
« Suite au désistement de nombreux citoyens et à la crainte de ceux-ci de se voir injecter le fameux vaccin Astra Zeneca, le centre de vaccination de Fleurus, craignait de se retrouver avec des doses à jeter. D’autre part, il souhaitait procéder à une phase test pour voir comment accueillir le gros de la population à vacciner. »
La commune désireuse de contribuer à ce test grandeur nature et d’éviter tout gaspillage de vaccins s’est dont prêtée à l’exercice. Toutefois, elle a choisi de donner la priorité à ses enseignants.
« on a fourni une liste avec les enseignants qui étaient d’accord de se faire vacciner. Pourquoi les enseignants ? Simplement parce que nous avons du fermer deux écoles récemment. Nous avons également mis dans cette liste, les acteurs de terrain, les policiers et les pompiers. Toutes les personnes de premières lignes comme également des chauffeurs pour les services de transport vers les centres de vaccination. »
Un choix qui passe mal
Chacun est libre de penser ce qu'il veut de ce choix de privilégier les enseignants et une partie du personnel communal et d'ailleurs le groupe ensemble par la voix de Philippe Charlier, n'en pense pas que du bien.
"Le personnel communal d'Aiseau-Presles a reçu, début de cette semaine, un courrier pour être inscrit sur une liste d'attente de vaccination au centre de Fleurus. Cela signifie que les agents communaux sont prioritaires par rapport à d'autres catégories de personnes qui sont en contact journalier avec d'autres personnes (kinés, aides à domicile, enseignants (il y a par exemple dans la commune une école d'enseignement spécialisé), travailleurs sociaux, etc...) Sans nier l'importance de vacciner, les passe -droits sont interdits et la Région Wallonne l'a encore rappelé récemment!."
Une campagne de vaccination chaotique
S’il reconnait que l’initiative du centre de vaccination est louable, Jean Fersini déplore néanmoins une organisation chaotique de cette campagne nationale de vaccination. Il est régulièrement sollicité par des citoyens pressés de se faire injecter leur première dose. Et en a aidé plus d’un à remplir leur demande sur internet ou en les renvoyant vers leurs médecins traitants.
« C’est quand même la région qui a en charge la responsabilité de cette campagne de vaccination, mais à force de ne pas décider tout retombe toujours sur les communes. Lorsque l’on est sollicité par le centre de vaccination, comme je l’ai été, on le fait. On ne va quand même pas refuser. »
Mais même en étant inscrit dans ce que le bourgmestre insiste pour décrire comme une phase test, certains ont été appelé par téléphone, d’autres ont reçu des mails ou encore des sms. Bref, c’est un peu le foutoir !
« Certains enseignants qui devaient se présenter l’après-midi, ont même été appelés dare-dare pour venir le matin c’est dire à quel point on est encore dans une période test. Et je remercie d’ailleurs ces personnes qui ont finalement servi de cobayes aussi ! On parle logistique bien sûr, au niveau de la vaccination en elle-même tout s’est bien passé. »