Depuis le mois d’août, l’ASBL Terre est victime de vols à répétition dans ses bulles à vêtements. Jusqu’à 500 tonnes de textile ont déjà été volées, touchant ainsi toute la chaine de l’association. En effet, le but social, l’emploi et les nouveaux projets sont mis en péril.
500 tonnes : c'est la quantité de textile volé dans des bulles à vêtement depuis le mois d’août par des personnes mal-intentionnées. Le vol est chose commune pour l'ASBL Terre, mais pas dans une telle mesure. Et ces effractions d’ampleur ont un véritable impact sur la chaine de développement de l'association, comme l'explique le responsable du centre de valorisation du textile, Simon Lepage :
"Ça met en danger premièrement l’emploi. Le but social de l’ASBL c’est de créer de l’emploi, mettre des personnes qui sont éloignées du marché du travail. Donc avec des tonnes de vêtements en moins, ça met en danger les emplois existants. Et surtout ça nous empêche de lancer de nouveaux projets et de nouveaux magasins et donc de développer l’emploi dans la région."
Effectivement l’entrée de textile et l’emploi y sont intrinsèquement liés. L’ASBL reçoit en moyenne 19,000 tonnes de vêtements par an et ce vol de 500 tonnes est un séisme interne. L’association a déjà porté plainte à quatre endroits : Ath, Nivelles, Braine-le-Comte et Tarciennes, où les vols se sont produits. Il attire également l’oeil de la population sur la manière de procéder des voleurs.
"Par exemple la police a interpellé à Ath une équipe qui vidait des bulles à 4h du matin, donc ils se faisaient passer pour des travailleurs de chez nous, des bénévoles. On a retrouvé ces mêmes personnes le lendemain à Nivelles. Il est évident que nous ne faisons pas travailler des bénévoles la nuit et nos travailleurs sont identifiés clairement avec une véhicule de chez Terre et des vêtements de chez Terre. C’est comme ça qu’on peut reconnaitre nos équipes."
Pour palier ces effractions, l’association incite la population à être vigilante. Si vous voyez quelque personne que ce soit vider ces bulles la nuit, n'hésitez pas à contacter l'ASBL ou la police. En interne, les administrateurs cherchent aussi des solutions pour protéger ces bulles à vêtements. Cependant, cette protection constitue un coût... Il y a 2,500 bulles en Wallonie et à Bruxelles, les remplacer représenterait un impact conséquent pour l'association.
Toutefois, ces pillages ne doivent pas réfréner la générosité ! Les dons sont toujours les bienvenus.
Noélie Detry