Autre rassemblement en ce 1er mai : celui du PTB. Le parti a organisé 22 actions locales dans toute la Belgique dont 2 à Charleroi. Une à la ville basse et une à la ville Haute. Là aussi, l’accord interprofessionnel a été au coeur des discours ainsi que la situation difficile des travailleurs mais également des étudiants.
Un slogan clair : "Notre travail mérite le respect"
C’est devant le kiosque dans le parc Reine Astrid à la ville Haute de Charleroi qu’une des deux actions carolos du PTB s’est déroulée. Le parti compte bien faire entendre sa voix même si les rassemblements sont compliqués en ces temps de pandémie.
"Il ne faut pas museler l'opposition sous couvert de la lutte contre la pandémie. Cela, c'est très important. Le thème de ce 1er mai est le respect. Ça n'a pas été la crise pour tout le monde ! Il y a 6 milliards de bénéfices qui ont été distribués dans le Bel20. Le patron du Delhaize s'est accordé une augmentation de salaire d'1,6 million d'euros. La caissière du Delhaize, elle, vaut bien plus que 9 euros par mois d'augmentation" souligne Sofie Merckx, députée fédérale.
L’accord interprofessionnel et la fameuse hausse de 0,4% est sur toutes les lèvres. Ce n’est pas assez!
Les jeunes aussi souffrent de la crise
Autre thématique abordée : la précarité des étudiants. Plusieurs membres du Comac, le mouvement étudiant du PTB, se sont exprimés lors des discours.
"On va demander la réduction du minerval à 175 euros. Car même avec une bourse, 800 euros de minerval c'est beaucoup ! Il y a beaucoup d'étudiants qui souffrent de cette crise car ils doivent payer leurs kots et ils n'ont pas pu reprendre leur job étudiant. Lors de la distribution des colis alimentaires, les files grossissent tous les jours. C'est très important qu'on puisse revendiquer nos droits" confie Natacha Timmermans, membre du COMAC.
Le PTB est clair : il faut continuer les luttes. Par le passé, des acquis sociaux comme la journée des 8h ou encore les congés payés ont ainsi été obtenus.
"C'est par la lutte dans le passé et aujourd'hui qu'on a obtenu des victoires. Les victoires, ça s'arrache. Et c'est pour cela qu'on doit s'organiser et continuer à mener la lutte sur le terrain" conclut Sofie Merckx.