Le 1er mai, c’est la fête du travail et donc des travailleurs. A Charleroi, la FGTB a rassemblé plusieurs dizaines de travailleurs pour évoquer les nouvelles luttes sociales. Des luttes qui font notamment suite à la crise sanitaire que nous connaissons actuellement.
C’est au pied du nouveau bâtiment de la FGTB à Charleroi que s’est tenu un rassemblement en plein air pour le 1er mai. Pas d’inauguration prévue vu les mesures sanitaires et pas de cortège non plus.
"On a décidé même dans des situations sanitaires un peu particulières d'organiser le 1er mai 2021. L'actualité est assez importante. On avait besoin de se rencontrer, de discuter, de célébrer la fête des travailleurs aujourd'hui à Charleroi devant un nouveau bâtiment qui est moderne et qui est destiné aux futures générations" confie Antonio Cocciolo, président de la FGTB Charleroi/Sud-Hainaut.
Un 1er mai de résistance et de combat
La fête des travailleurs se déroule cette année alors que les négociations pour l’accord interprofessionnel et la hausse des salaires piétinent.
"C'est un 1er mai de résistance et de combat parce que nous sommes en pleine négociations de l'accord interprofessionnel 2021-2022. On veut aller chercher une revalorisation salariale des gens qui ont fait tourner toute l'économie durant toute la crise mais aussi pour la question des fins de carrière. C'est une manifestation remplie d'émotions et des actions seront prévues dans les jours à venir. Nous trouvons insupportables de devoir négocier des 0,4% d'augmentation salariale. C'est inacceptable après tous les efforts que les travailleurs ont fait" estime Vincent Pestieau, secrétaire régional FGTB Charleroi/Sud-Hainaut.
Une journée qui est aussi l’occasion de rendre hommage à tous les travailleurs de la crise et de rappeler le rôle des syndicats.
"Ceux qui amassent la plus-value produite par les travailleurs durant la crise, on ne les a pas beaucoup vu et ils n'assument pas. Les travailleurs, eux, ont assumé avec une certaine dangerosité en s'occupant de la population. C'est donc la preuve que les organisations syndicales dans ce pays sont essentielles" souligne Antonio Cocciolo.
Un 1er mai particulier aussi pour Antonio Cocciolo puisqu’il quittera sa fonction de président de la FGTB Charleroi-Sud-Hainaut d’ici quelques mois.