Edito : Nollet brise le cercle de l'hypocrisie

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Elections 2024 : "Une journée difficile pour l'écologie politique", admet Jean-Marc Nollet

Par Martial DUMONT

"Respectez-vous encore la bulle de 1 ? ", "Non. Je suis un être humain".

La question du journaliste de Matin Première ce mercredi était claire. La réponse du président d'Ecolo, Jean-Marc Nollet, le fut tout autant.

Comme la plupart des belges qui n'en peuvent plus, il a "avoué" qu'il ne lui était plus possible, humainement, socialement, de respecter cette règle devenue inapplicable autant qu'absurde. 

Pourtant, il n'aura pas fallu 10 minutes avant que la polémique enfle. Scandale, appel à la démission, shocking. Tout ça pourquoi ? Parce qu'un homme politique a répondu franchement à une question (qui n'attendait d'ailleurs que cette réponse) en précisant que lui aussi était un citoyen et qu'il comprenait que cette règle soit devenue inepte et devait être revue ?

Qu'aurait-il dû faire? Oh bien sûr un beau gros mensonge serait passé crème. Mais Nollet a choisi de briser le cercle de l'hypocrisie. Celui qui consiste chez certains à faire croire qu'ils respectent tous le dogmatisme sanitaire rigoriste qu'ils mettent en place et que la population a de plus en plus de mal à gérer.

On dira que Nollet alimente la chute de confiance des citoyens envers la politique et envers les mesures pour lutter contre le Covid. Certains jugeront qu'il ruine l'adhésion au combat.

C'est oublier un peu vite que le manque de plus en plus criant d'adhésion de la population - et qui globalement n'est pas une bonne chose du tout - ce n'est pas cette sortie polémique de Nollet qui l'a créé mais bien une gestion de crise calamiteuse depuis le début sur le plan de la communication, de la pédagogie, de la cohérence.

Ce qui a créé cette fatigue dans l'intensité de la lutte, c'est qu'on n'a jamais, depuis un an, donné de perspectives claires, de ligne rationnelle. 

Jean-Pierre Chevènement disait: "Un ministre, ça ferme sa gueule ; si ça veut l'ouvrir, ça démissionne".

Jean-Marc Nollet, qui n'est plus ministre, n'a fait ni l'un, et ne fera ni l'autre.

Il a, par sa réponse un peu choc, au moins eu le mérite d'ouvrir un débat dont peu veulent parler : celui qui concerne la détresse sociale et psychologique de la population qui aura dans les mois à venir un impact encore incalculable. Vous avez dit troisième vague? Elle aura bien lieu. Mais pas forcément où on l'attend.


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