Le club de Tchalou voulait faire de la venue de Gand dans le cadre du championnat de Liga, un vrai match de gala. Pour cela, la rencontre a été délocalisée à Erquelinnes et un appel au challenge de dépasser les mille spectateurs avait été lancé.
Si le quota de spectateurs espéré n'a pas été atteint vendredi soir à Erquelinnes, sans doute en raison des conditions météorologiques, il restait au club de Tchalou à assurer le spectacle. Et des risques, il y en avait :
" C'est la première fois qu'on joue un vendredi, c'est la première fois qu'on se délocalise, c'est pas loin mais c'est pas tout près non plus, les conditions météorologiques n'étaient pas géniales et donc il y avait beaucoup de risques que ça ne marche pas...", explique le coach Ugo Blairon.
Mais le club l'a tenté et sur le parquet, les filles ont d'emblée montré le ton à leur adversaire. Un début de rencontre parfait où les Tchalou girls ont mis une pression palpable sur l'équipe de Gand. 8-6, 18-10 et même si Gand a eu un sursaut en fin de set pour revenir à 23-19, les filles d'Ugo Blairon ont empoché la première manche logiquement, 25-19.
Le deuxième set a, quant à lui été bien différent. Tchalou n'a plus trouvé sa verve et Gand l'a en revanche retrouvée si bien que les échanges se sont équilibrés. A 14-14, Gand parvient à se détacher pour emporter la manche 22-25.
"Il ne faut pas oublier qu'on est en rodage. On a encore un joueur qui vient d'être intégré, on fait des erreurs à certains moments qu'on ne fait pas tout le temps. Ce qu'il faut se dire c'est que quand on joue bien, on joue vraiment très très bien. Et puis, il y a des moments, on ne joue pas à ce niveau-là parce qu'on n'est pas encore prêt pour jouer à ce niveau-là tout le temps. Et donc, c'est ça qu'on doit encore travailler, il nous manque un petit peu de constance mais chaque jour qui passe est un bon jour pour nous", explique Ugo Blairon avec une philosophie certaine.
Ce petit relâchement passé, on se dit alors que Tchalou va retrouver son panache du premier set. Et les filles d'Ugo Blairon nous donnent raison. Elles s'envolent rapidement à 6-0, tous les coups passent et les blocs sont réussi comme pour faire 18-10 et c'est la capitaine Juliette Thévenin qui conclut sur la note sévère de 25-14.
En menant 2-1, Tchalou se montre à la fois étincelant et dans la foulée, très approximatif. Les filles d'Ugo Blairon ont jusque-là, très bien joué un set sur deux et dès lors, le quatrième va tomber dans l'escarcelle de Gand car Tchalou retombe dans es travers. Menée 5-8 puis 20-24, elles vont toutefois sauver cinq balles de set, ce qui aura le don d'enflammer les spectateurs, avant de s'incliner 23-25.
Le match de gala de Tchalou tient ses promesses en termes de suspens et de belles séquences et s'offre donc un dernier set décisif.
"On a bien terminé le quatrième et ça, c'était très important de reprendre confiance dans la fin du quatrième et donc dans le cinquième, on s'est dit maintenant on est dos au mur et là, il faut qu'on prenne des points car c'est un championnat qui est très ouvert donc chaque point est important et il fallait qu'on prenne un maximum de points", confiait la capitaine Juliette Thévenin.
L'état d'esprit était donc guerrier au sein de l'équipe de Tchalou pour aller chercher cette victoire à un point. Et si les deux équipes se rendent coup pour coup, à 9-8, Ugo Blairon opère un changement qui va porter ses fruits. La jeune Carla Naticchi monte au jeu et son service fait des merveille, avec Sepelova à la finition. Tchalou s'impose finalement 15-10 et 3-2, de quoi ravir les nombreux supporters qui ont fait le déplacement juqu'à Erquelinnes.
"On n'avait pas encore gagné contre Gand cette saison et cette année, on joue trois et on gagne trois fois. Donc je pense que je peux m'estimer heureux cette année d'avoir pu réaliser cet exploit-là. Gand est un grand club. Gagner trois fois sur une même saison c'est une mission presque impossible et on l'a fait donc aujourd'hui, c'est de la grande joie....", commentait le coach à l'issue de cette victoire.
La prochaine rencontre de Tchalou verra les filles d'Ugo Blairon se déplacer à Oudegem.