Depuis le 7 décembre dernier, la balle pelote est reconnue comme chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Dans nos régions, la balle pelote est pratiquée depuis le 14e siècle. Ce jeu est plus qu'un sport, c'est un réel patrimoine.
Entre les mois d’avril et septembre, cette cour d’école située à Fontaine-l’Évêque se transforme en un ballodrome, c’est le nom que l’on donne au terrain sur lequel on joue à la balle pelote. Le club fontainois évolue en division 2 et le souci majeur que rencontrent les dirigeants est le manque de liquidité.
On s’en sort, mais ça devient de plus en plus difficile, admet le président du club de Fontaine-l’Évêque, Henry Ars. D’autant que nous sommes en division 2 nationale donc les déplacements seront plus longs donc ça devient de plus en plus compliqué d’assumer les dépenses, mais nous ne sommes pas encore au bord de la faillite, nuance-t-il avec le sourire.
105 clubs actifs en Fédération Wallonie-Bruxelles
La ville de Fontaine-l’Évêque met tout à disposition gratuitement pour le club. La reconnaissance de la balle pelote comme chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de la Fédération Wallonie-Bruxelles permet d’avoir une visibilité supplémentaire.
Cette reconnaissance va permettre d’avoir un soutien politique, explique Andy Simon, le président de la fédération wallonne de la balle pelote. Ce qui veut dire aussi que la balle pelote ne pourra être interdite que par la police au niveau de la sécurité ou pour des risques sanitaires. Au-delà de ça, il est pratiquement interdit d’interdire. Le fait d’être reconnu va permettre à la balle pelote de mettre en avant toute cette richesse transmise de génération en génération.
Une reconnaissance soutenue et défendue par la députée wallonne, Sophie Mengoni.
Cela va aider les clubs à aller chercher plus de moyens auprès de la fédération, car l’argent c’est le nerf de la guerre, avance-t-elle. Ça va permettre d’attirer les jeunes et c’est une belle carte à jouer pour ce sport qui date du 14e siècle.
Aujourd’hui, il existe 105 clubs en Fédération Wallonie-Bruxelles avec 3 900 affiliés. Pourtant, il n’y a pas si longtemps, la balle pelote était une activité fédératrice qui se pratiquait au cœur des villages.
Mieux soutenir les clubs, les aider à survivre et leur offrir une meilleure visibilité pour attirer davantage de joueurs, c’est le souhait de tous les pelotaris et des défenseurs de la balle pelote.