Les chauffeurs des TEC à Charleroi ont surpris quelques navetteurs ce matin par un mouvement spontané. Ils bloquent les dépôts Genson et de Jumet.
Des bus ont néanmoins pu sortir des dépôts d'Anderlues et Nalinnes. Les motifs de cet arrêt de travail sont liés à une prime que les chauffeurs réclament pour leur travail durant la crise, une sorte de prime de risque, ils réclament une présence policière plus forte dans les bus, ils sont opposés au report des congéss.
La direction estiment de son côté qu'un report des vacances est indispensables pour permettre à terme de retrouver une activité normale, à la fin du confinement. Par rapport à la présence policière une excellente collaboration se serait mise en place avec la Ville de Chaleroi, mais la police ne peut malheureusement être présente partout.
Le mouvement est parti de la CGSLB, Selon le secrétaire de zone du mouvement syndical libéral, Etienne Habay, les chauffeurs en grève en ont ras-le-bol de se faire agresser dans les bus par des gens qui ne respectent pas le confinement. L'un d'eux aurait subi une agression physique relativement violente. Deux individus qui ne voulaient pas respecter les mesures dues au confinement s'en seraient pris violemment au chauffeur, hier.
"Dans le métro ce n'est pas mal non plus, des gens s'ennuient et voyagent partout !" ajoute-t-il
C'est honteux !
Selon Albert Delchambre, permanent de la CGSP - FGTB services publiques - ce mouvement est honteux en cette période de confinement.
"Ils étaient trois à bloquer les dépôts ce matin ! Les collègues de la CGSLB réclament des choses qui sont déjà en place. Nous sommes en discussion avec l'Opérateur de Transport de Wallonie (OTW) et le comité exécutif des TEC. Nous avons demandé à ce que soit reproduite à Charleroi l'expérience de la STIB avec des autocollants sur les sièges pour que les gens respectent la distanciation sociale. Et tout est en court. Je suis dégoûté par ce qu'il se passe, la CGSLB joue sans doute la carte des élections sociales, sans doute ont-ils omis que la date avait été reportée à novembre et qu'ils avaient encore le temps pour se faire valoir."
La tension monte entre les organisations syndicales qui ne sont visiblement pas d'accord sur le bien fondé de l'action de ce matin.