Du 25 novembre au 6 décembre, la septième campagne de Ruban blanc soulignera notamment les formes multiples que prennent les violences faites aux femmes, a annoncé la plateforme associative carolo.
Cette édition est rythmée par plusieurs moments forts, notamment l'exposition "Après le féminicide" de l'artiste Eve-Anne HKS. Cette dernière est allée à la rencontre des proches de femmes tuées parce qu'elles étaient des femmes: des mères, des filles et des sœurs entre autres. "L'objectif de ce travail était double : leur donner la parole alors qu'elles sont peu invitées à le faire, mais aussi visualiser les dynamiques derrière les féminicides", a expliqué l'artiste. L'exposition se décline en une série de photos et de textes, fruit d'un travail documentaire minutieux.
Comme chaque année, la campagne Ruban banc donnera aussi lieu à un grand rassemblement organisé le 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Le moment sera l'occasion de "rendre femmage" aux victimes de féminicides. Elles seront ainsi visibilisées dans l'espace public par des paires de chaussures rouges, symboles de ces vies absentes.
"Des femmes prendront la parole pour évoquer les victimes ou pour parler de leur propre expérience de la violence", a ajouté Charlotte Belayew, animatrice au sein de PAC Charleroi. Cette dernière a également travaillé avec deux groupes de femmes sur la thématique des violences. Elles seront présentes au rassemblement et présenteront le travail issu de leurs échanges.
Un colloque est en outre au programme de cette nouvelle édition. Le féminicide y sera abordé sous la triple dimension historique, politique et médiatique.
Selon le blog Stop Féminicides, qui recense les féminicides au travers de leur couverture médiatique, au moins 21 femmes ont été tuées en raison de leur genre cette année. Pour sa précédente édition, la campagne Ruban blanc avait dénoncé la culture du viol.