La première semaine des soldes est dramatique pour le commerce de détail. C'est ce qui ressort des chiffres du SNI, le Syndicat Neutre pour Indépendants. 65% des détaillants constatent une baisse de 35 à 40% par rapport à la première semaine des soldes de l'année dernière.
Le syndicat constate que la première semaine de soldes en Belgique est catastrophique. Les restrictions sanitaires y sont pour beaucoup, il demande donc de les élargir à la bulle familiale, et demande également des mesures financières supplémentaires pour le secteur afin d'apporter une solution à l'important stock d'invendus.
Christine Mattheeuws, présidente du SNI : « La cause principale est bien entendu les mesures sanitaires plus strictes : obligation de faire ses achats dans un délai de 30 minutes et d’être seul. Tous les commerçants font réellement tout ce qu'ils peuvent pour que les clients puissent faire leur shopping en toute sécurité. C'est pourquoi nous continuons à demander la permission de faire ses achats avec les gens de sa bulle ».
Faire son shopping en toute sécurité avec sa bulle
Lors de la première journée des soldes samedi dernier, on pouvait déjà constater des rentrées inférieures de 50% à celles de l'année dernière. Une enquête menée par le SNI montre que ce chiffre est resté presque aussi mauvais pendant toute la première semaine.
« C'est vraiment très mauvais », s’inquiète Christine Mattheeuws. « Pendant la première semaine des soldes, les ventes ont été inférieures d'environ 40% à celles de la même période l'année dernière. Nous constatons également que les villes et les grandes rues commerçantes ne se portent pas aussi bien que les magasins locaux qui ne sont pas situés dans une rue commerçante très fréquentée ».
Selon les commerçants, les raisons principales de cet échec sont les nouvelles limitations : obligation de faire ses achats dans un délai de 30 minutes et d’être seul. Le fait qu'il n'y ait pas de fête et qu’il y ait toujours beaucoup de télétravail ne joue également pas en faveur des magasins de mode .
Le SNI met également en avant d'autres causes.
« La communication autour du coronavirus a été peu claire dès le départ. Les politiciens et les scientifiques n’ont souvent pas été sur la même longueur d’onde. Ces derniers temps, nous avons constaté que les scientifiques ne sont même plus d’accord entre eux, y compris sur le thème du shopping. Cela crée de l’ambiguïté et surtout, dans de nombreux cas, de la peur. Soyez donc enfin clairs et sans équivoque ! », demande Christine Mattheeuws.
La même enquête montre également que les gens ont souvent peur de l'automne et reportent donc leurs achats. Les consommateurs indiquent qu'ils limitent ou reportent leurs achats par crainte des conséquences économiques potentielles pendant l'automne. Certaines personnes craignent de perdre leur travail ou du moins de voir leurs heures réduites .