La semaine prochaine, l'ISPPC proposera à tous les patients du service de revalidation de se faire vacciner soit 120 personnes hospitalisées pour plusieurs semaines. Ce test grandeur nature permettra ensuite de passer à l'échelle supérieure dans l'ensemble des hôpitaux de l'ISPPC. Une décision qui fait notamment suite à l'apparition d'un cluster à Montigny-le-Tilleul il y a deux semaines et qui a forcé les responsables de l'hôpital à le mettre sous cocon. Une expérience que personne ne souhaite reproduire.
Il y a deux semaines, un visiteur asymptomatique a contaminé un patient de l'hôpital Léonard de Vinci à Montigny-le-Tilleul. Le patient a lui-même contaminé d'autres personnes et très vite un cluster de 7 patients positifs a été détecté semant un petit vent de panique dans l'institution.
C'est notamment cette situation qui a donné l'idée aux autorités de l'hôpital de procéder à un test de vaccination grandeur nature.
"Nous avons dû fermer l’hôpital la semaine dernière suite au départ d’un petit cluster. Nous avons décidé de faire un test de vaccination grandeur nature et constitué une équipe mobile qui va se déplacer dans les chambres et qui va vacciner les personnes qui le souhaitent" détaille Frédéric Dubois, directeur de la communication de l'ISPPC.
Les 7 patients positifs sont toujours sous surveillance dans leurs chambres à l'heure actuelle. Mais c'est le type même de situation que l'ISPPC veut éviter pour l'ensemble des hôpitaux du groupe.
"Le personnel est déjà largement vacciné. On va terminer en mars la vaccination de 5 500 personnes. Les soignants étaient en première ligne bien sûr mais il y a aussi le personnel des crèches et de la Cité de l’Enfance" ajoute le directeur de la communication de l'ISPPC.
Vacciner dans les hôpitaux, c'est compliqué
En procédant au test grandeur nature, l'ISPPC va se confronter avec tout ce qui fait la particularité de la vaccination en institution de soins.
"Tout cela implique une énorme logistique. Comment va-t-on donner rendez-vous aux personnes ? Quel personnel va administrer le vaccin ? Comment donner la deuxième dose ? Certains patients sont hospitalisés longtemps, d'autres pas. Il faudra voir enfin avec les autorités fédérales comment ne pas se marcher sur les pieds" confie Frédéric Dubois.
Rien qu'en diabétologie, il y a 3000 personnes qui sont suivies régulièrement. Si le CHU de Charleroi devait les vacciner lors des consultations par exemple, le service serait rapidement engorgé par les temps d'attente entre deux injections. L'exercice de vaccination en hôpital implique donc une logistique importante. Autant d'écueils que le test de Léonard de Vinci permettra sans doute d'éviter.