À l'occasion d'octobre rose, l’Hôpital Civil Marie Curie de Lodelinsart organisait la "Journée de la Clinique du Sein". Au programme: stands d’informations, ateliers bien-être et des démonstrations intéressantes pour les patientes souffrant du cancer du sein, telles que le tatouage d’aréole ou la suture.
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. En moyenne en Belgique, on estime à une sur neuf le nombre de femmes qui risque d'avoir un cancer du sein et elles seraient 11.000 chaque année. Alors afin de sensibiliser les femmes à l’importance du mammotest et dans le cadre d’octobre rose, l’Hôpital Civil Marie Curie de Lodelinsart a dédié une journée à la Clinique du Sein.
" Il y a des petites zones où les femmes atteintes du cancer du sein discutent ensemble, indique Graziella Ena, responsable de la Clinique du Sein. Il y a également des zones où les patientes ayant connu une reconstitution mammaire montrent le résultat définitif à celles qui attendent leur reconstruction."
C’est le cas de Muriel, diagnostiquée d’un cancer du sein il y a quelques mois. La Clinique du Sein lui permet de garder le moral...
" Les activités sont très importantes pour le bien-être et c’est important de se retrouver en tant que femme. Suite à un contrôle de mammographie, on a découvert que j’avais un cancer du sein bilatéral. Durant un mois, je n’ai cessé de passer des examens suivis d’un traitement de chimiothérapie que je subis encore. Au mois de décembre, je vais devoir subir une ablation des deux seins."
L’épreuve difficile de la mastectomie
Malheureusement, dans la plupart des cas, les femmes doivent subir une mastectomie qui consiste à retirer un sein, voire les deux. Une épreuve difficile pour la patiente mais il s’agit néanmoins de l’opération la plus efficace contre le développement du cancer du sein.
Une reconstruction mammaire est possible à la suite de cette intervention.
" Elle peut se faire en reconstruction immédiate ou en reconstruction différée, explique le docteur Vanessa Marron Mendes, chirurgienne plasticienne. Il y a forcément une différence entre les deux. L'immédiate va débuter directement lors de l’ablation du sein, par contre, pour la reconstruction différée, on va attendre d’avoir terminé le traitement du cancer du sein. Il y a plusieurs étapes: on va commencer par la construction de l’enveloppe du sein et du volume. Après, on laissera place à la symétrie du sein par rapport à l’autre. On terminera par la constitution du mamelon et le tatouage de l’aréole."
Le tatouage de l’aréole mammaire, un moment important
Le tatouage de l’aréole mammaire se fait de plus en plus par des tatoueurs professionnels et moins par les chirurgiens.
" On fait d’abord un premier dessin, on détermine la forme de l’aréole et son emplacement, raconte Isabelle Paelinck, tatoueuse réparatrice. On essaye également un maximum de cacher les cicatrices. La cicatrisation se fera très facilement, il faut laisser le tatouage à l’air libre le plus possible et, 6 à 8 semaines après le première séance, je revois la patiente pour qu’on puisse encore ajouter des détails dans le tatouage."
Ce tatouage ne présente aucun danger pour la femme touchée par le cancer du sein. Bien au contraire, ça permet de mettre un point final à sa reconstruction mammaire.
Clara Declercq.