Après trois stations de mesure de qualité de l’air installées à Charleroi en octobre dernier, la Ville, en collaboration avec l’Institut Scientifique de Service Public, et l’Agence Wallonne de de l’Air et du Climat, vient d’en installer deux nouvelles. Dans un but précis, déterminer, à terme, l’impact du futur BHNS dans la diminution de la pollution sur la N5 et l’avenue Pastur.
Deux cabines de mesure à Couillet et Mont-sur-Marchienne
La cabine est discrète, mais elle va ausculter la pollution d’un tronçon de la Nationale 5 dans les plus petits détails. Elle est installée près du rond-point du Viaduc à Couillet. Et il y a une autre de ces stations de mesure de la pollution de l’air près du Musée de la Photo à Mont-sur-Marchienne. Sur les deux axes du futur BHNS, le Bus à Haut Niveau de Service. Pour pouvoir voir quelle est la qualité de l’air aujourd’hui. Et une deuxième salve de mesures aura lieu quand le BHNS sera en service. Pour les comparer et voir ce qui a évolué au niveau de la pollution sur les deux axes de trajet du Bus à Haut Niveau de Service.
Une analyse des polluants du trafic
Les types de polluants analysés sont les plus typiques du trafic automobile. Soit les oxydes d’azote, le ‘’black carbone’’ (les suies du carbone venant des pots d’échappement), le monoxyde de carbone et les particules fines. La station de Couilet est particulièrement révélatrice.
« C’est l’un des endroits les plus fréquentés et qui devrait le plus évoluer, explique Xavier Desgain, l’Echevin de la Mobilité et de la Transition Ecologique de Charleroi (Ecolo). Puisque cette portion de la N5 va se transformer en boulevard urbain. On s’attend à une diminution du trafic automobile et à plus de transport en commun , plus de vélos et plus de piétons. On pourra donc mesurer comment la qualité de l’air s’améliore avec ces investissements. »
Une analyse fine
Des capteurs sont aussi installés sur toute la longueur des trajets futurs du BHNS. Ils permettront de donner une vision différente de la pollution selon les portions des voiries. Alors que les cabines, pourront chiffrer les différences de qualité de l’air selon les heures et les jours de la semaine.
« Une fois le BHNS installé, et qu’on aura les résultats de ces analyses, ajoute Xavier Desgain, on verra s’il n’y a pas d’autres choses à adapter pour continuer à améliorer la qualité de l’air à Charleroi.
Mais avant ça, il faudra encore que les aménagements de voiries soient réalisés. Et on s’attend à des recours. Difficile donc de dire quand la deuxième partie de cette étude pourra être réalisée. Pour montrer si le BHNS a une influence positive de la qualité de l’air.