Le 8 août 1956, une tragédie frappe le Bois du Cazier à Marcinelle, emportant la vie de 262 mineurs parmi les 275 qui étaient descendus ce jour-là. Treize d'entre eux ont réussi à échapper à l'enfer grâce à leur propre détermination ou à l'intervention des sauveteurs.
Le grand-père de Laurence, Philippe Detobel, connaissait bien le Bois du Cazier. Il y a perdu de nombreux camarades, des hommes avec lesquels il partageait son quotidien sous terre.
"Parmi ceux qui sont remontés, beaucoup ont juré de ne plus jamais redescendre," raconte Laurence. "Cette catastrophe a marqué les esprits et a laissé une cicatrice profonde chez les mineurs."
Pour Laurence, son grand-père reste un modèle de courage et de résilience. Bien que disparu, son souvenir est honoré dans le cimetière de Marcinelle, aux côtés de ses amis mineurs.
Une exposition en hommage aux Rescapés
Le site du Bois du Cazier a décidé de rendre hommage aux rescapés de cette tragédie à travers une exposition composée d'une vingtaine de panneaux. Ces derniers retracent l'histoire des survivants, leur lutte pour la vie et les défis qu'ils ont affrontés après la catastrophe.
Les rescapés sont désormais également représentés dans la salle des portraits, aux côtés des 262 mineurs décédés le 8 août 1956. Il ne reste plus aucun survivant aujourd'hui, le dernier est décédé en 2002.
Un Devoir de Mémoire
Cette exposition est une invitation à se souvenir et à honorer ceux qui ont vécu ce drame. Elle rappelle l'importance de ne jamais oublier ces hommes qui ont travaillé dans des conditions extrêmes et ont payé de leur vie ou de leur santé.
Le témoignage de Laurence et l'exposition du Bois du Cazier sont des piliers du devoir de mémoire, indispensables pour transmettre aux générations futures l'importance de ces événements historiques.
Pour en savoir plus, l'exposition est accessible au public au Bois du Cazier, un lieu chargé d'histoire et de mémoire.