On le sait, les hôpitaux sont au bord de la saturation en Wallonie. Notre région n’y échappe pas. Les hôpitaux ont donc fait appel à des volontaires et ont demandé aux stagiaires de prolonger leurs stages.
C’est dans le service de gériatrie que Léa Fourniaux, étudiante infirmière, est en stage. A la base, elle ne devait rester que trois semaines mais son école a décidé de prolonger son stage.
"Je vois qu’il y a besoin d’un renfort au niveau des équipes. Je suis témoin qu’il y a besoin de bras en plus. Pour moi, c’est normal et cela me fait plaisir de pouvoir aider" confie-t-elle.
Le service gériatrique dans lequel elle fait son stage est devenu un service Covid car l’autre service était saturé. Une situation difficile à gérer. Mais cela ne la démotive pas. Pour elle, le métier d'infirmière est une véritable vocation. Elle ne recule donc pas devant cette crise.
"Je réalise bien que ça manque de personnel. Pour l’avenir, cela ne me fait pas peur car je me dis que cela fera une personne supplémentaire pour intervenir sur place. On est fiers de pouvoir aider" souligne Léa. Avant d’ajouter : "Plein de courage à ceux qui font face à cette crise!".
Une bouffée d’air pour les hôpitaux
Pour les hôpitaux, pouvoir compter sur les stagiaires est une véritable bouffée d’air. Il faut dire que la pénurie de personnel soignant ne date pas d’hier mais qu’en plus il faut faire face un taux d’absentéisme dû au coronavirus avec des membres du personnel qui sont malades.
Une bonne collaboration entre le CNDG et les écoles partenaires a permis d’avoir 80 étudiants stagiaires qui viennent en renfort. La plupart sont des étudiants en 3ème année ou en année complémentaire.
"20% des étudiants travaillent dans les unités Covid puisqu’ils ont assez de bagages que pour travailler dans ces unités et affronter les enjeux épidémiologiques tout en gérant les isolements. Il faut vraiment se rendre compte que les hôpitaux ont une charge de travail exponentielle" détaille Dimitri Basecq, directeur du département infirmier au CNDG.
Les étudiants constituent une aide essentielle pour plusieurs raisons : ils aident et viennent en renfort dans les équipes, ils peuvent aider en terme logistique et d’organisation et enfin ils soutiennent les patients qui ne peuvent pas recevoir de visites.
Malgré tout, le CNDG comme d’autres hôpitaux arrivent à saturation. Le directeur du département infirmier au CNDG demande donc que la population soit prudente sans quoi le système de santé risque de ne pas tenir.
"Aidez-nous, prenez soin de vous et respectez les gestes barrières" insiste-t-il.