Les premières causes de mortalité chez les jeunes sont les maladies, le suicide se place en 2e position. Une observation qui inquiète. Il faut dire que la crise sanitaire que nous avons connu a fortement isolé les jeunes âgés de 18 à 25 ans. Afin de promouvoir le bien-être psychologique des jeunes et des étudiants, les CPAS de différentes grandes villes du Pays ont mis sur pied une cellule « psy jeunes ». Pour cela, un budget de plus de 600.000 euros leur a été subventionné.
À l’occasion de la Journée mondiale de la Santé mentale, le centre de santé mentale a présenté son nouveau projet "Psy jeunes". L’objectif: venir en aide aux jeunes âgés de moins de 25 ans qui souffrent d’isolement, de conflits familiaux, ou autres problématiques qui peuvent nuire au bien-être psychologique. En moyenne, un enfant sur 7 souffre d’une maladie mentale.
" C’est une équipe mobile qui va vers le jeune, explique Nicole Santarone, coordinatrice "psy jeunes". On essaie de sortir des murs du CPAS pour aller à la rencontre du jeune en difficulté, on propose donc des alternatives où lui se sent bien et en confiance. Tout le monde peut être touché par la santé mentale, il y a de nombreuses problématiques! Je pense notamment à un petit problème comme une peine de cœur, mais il y a aussi les psychoses qui ne doivent pas être prises à la légère et nécessitent une réelle prise en charge."
La prise en charge se passe à court ou moyen terme, environ 12 séances sont prévues avec le jeune en difficulté.
En 2020, selon l’institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique, 60% des jeunes entre 10 et 24 ans sont décédés soit à cause d’un accident (31%) ou le suicide (21%). Il faut dire que les différentes crises sanitaires que nous connaissons ces dernières années n’arrangent rien à la situation et poussent les jeunes à l’isolement social parfois involontaire. Actuellement, les adolescents et jeunes adultes sont confrontés à de nombreuses problématiques qui n’existaient pas auparavant.
Le soutien du Gouvernement fédéral
Pour soutenir ce projet, le Gouvernement fédéral a octroyé un budget de 3 millions d’euros sur 3 ans réservés aux CPAS de 5 grandes villes de Belgique.
" Il y a également les villes de Liège, Bruxelles, Anvers et Gand qui ont pu bénéficier de ce subside, explique Karine Lalieux, ministre en charge de l’Intégration Sociale. La santé mentale est un problème très large, mais qu’on retrouve surtout dans les grandes villes, car elles ont pu développer. Nous avons donc choisi 5 grosses antennes du CPAS, mais l’objectif est de proposer ce service dans d’autres centres du Pays bien entendu. "
Le CPAS de Charleroi a donc pu bénéficier d’un subside de plus de 600.000 euros au même titre que les 4 autres grandes entités.
À long terme, le service "psy jeunes" proposera des formations d’accompagnements pour sensibiliser les travailleurs à la détection de la souffrance psychologique chez les jeunes.
Clara Declercq.