La 6e chambre du tribunal correctionnel de Charleroi a condamné mercredi matin un père de famille à sept ans de prison par défaut avec arrestation immédiate pour des coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort de son fils âgé d'un mois.
La maman de l'enfant, également poursuivie pour cette prévention de violence, a été acquittée. Le ministère public avait requis huit ans de prison par défaut contre le père de famille et un acquittement pour la mère.
Le décès de l'enfant âgé d'un mois est prononcé aux urgences de l'hôpital le 19 juin 2016, entraînant l'ouverture d'une enquête pour déterminer la cause du décès. "Au départ, on pense qu'il s'agit d'un drame humain. Les premiers devoirs d'enquête sont plutôt rassurants. Le cadre de vie familiale est impeccable et l'enfant ne présente aucune trace de coups, est propre et soigné", avait confirmé le substitut Vervaeren. La secrétaire médicale, qui a accueilli le père et son fils d'un mois, a toutefois expliqué "que le papa n'arrêtait pas de dire 'mais qu'est-ce que j'ai fait'", avait ajouté le parquet.
L'enfant a subi une importante hémorragie cérébrale et un rapport d'expertise a conclu au syndrome du bébé secoué avec deux épisodes traumatiques qui se sont produits une semaine avant et plus ou moins 14 heures avant le décès. La maman contestait la prévention, confirmant son absence les heures précédant la mort de son fils et la garde assurée par le prévenu.
Huit ans de prison étaient requis par défaut contre le père, auteur des faits selon le substitut Vervaeren. Un acquittement était requis pour la maman. Me Ureel, avocat de la prévenue, avait également plaidé un acquittement.