L'ordonnance de la chambre du conseil de Charleroi dans le dossier Chovanec, la fin des débats dans le procès Michel Logistics ou encore l'ouverture du procès d'un faux photographe et gérant d'agences de mannequinat ayant escroqué 1.200 victimes, marqueront la rentrée judiciaire carolo.
La chambre du conseil de Charleroi doit rendre son ordonnance le 25 septembre prochain dans le dossier dit Chovanec. Jozef Chovanec est décédé le 27 février 2018 à l'hôpital Marie Curie de Charleroi, où il avait été transféré à la suite d'un malaise cardiaque survenu quelques jours plus tôt. Alors qu'il devait prendre un avion vers la Slovaquie depuis l'aéroport de Charleroi, ce citoyen slovaque avait été pris de délire et emmené dans une cellule de l'aéroport. Il y a été maîtrisé fermement par plusieurs policiers, par le biais d'un plaquage ventral, la tête enveloppée dans une couverture, avant de recevoir un calmant par injection. Les images de vidéosurveillance de l'intervention ont notamment montré des agents souriants et une policière effectuant un salut nazi. La chambre du conseil doit décider du renvoi ou non des 31 inculpés, principalement des policiers, vers le tribunal correctionnel de Charleroi. Le parquet a sollicité un non-lieu.
Autre dossier marquant de cette rentrée: la fin du procès Michel Logistics. La dernière journée est prévue le 14 octobre. Douze prévenus, dont Didier Michel, sont poursuivis devant le tribunal correctionnel de Charleroi pour plusieurs préventions de droit pénal social. Actionnaire de la société slovaque Milo Slovak Road Sro et de Michel Logistics, Didier Michel est soupçonné de blanchiment d'argent, d'organisation criminelle, de faux en écriture et de plusieurs infractions de droit pénal social. Les sociétés TFM et Michel Logistics font aussi partie des prévenus, de même que les deux enfants des époux Michel. Le parquet a requis des peines de prison et d'amende, avec sursis probatoire.
En septembre s'ouvrira le procès d'un faux photographe et gérant d'agences de mannequinat, qui aurait escroqué 1.200 victimes en Wallonie. En échange de versements d'argent, le prévenu promettait des séances de photo aux victimes ou un recrutement dans l'une de ses agences de mannequinat. Des faits de mœurs sont également reprochés au suspect puisque des photos dénudées de nombreuses victimes ont été découvertes dans son matériel informatique.