Un animal est au cœur de nombreuses discussions à Mellet, dans la commune des Bons Villers. Un paon vit dans le quartier depuis des années, pour le plus grand bonheur des citoyens. Mais de nouveaux arrivants craignent les dégâts de cette mascotte du village. Les habitués ont trouvé des solutions.
Certains l’appellent Coco, d’autres Léon ou encore Peter le paon. Il fait le bonheur de (presque) tous les riverains de la chaussée de Bruxelles à Mellet. De jardin en jardin, il se nourrit, se fait photographier et égaye la journée des habitants. Mais depuis peu, de nouvelles habitations posent problème, mettant à mal l’entente du village, mais aussi en danger le paon qui y cause des dégâts. Les riverains s’inquiètent et ne veulent surtout pas le voir partir.
J’ai effectivement été voir et il fait un peu de dégâts là-bas parce qu'ils ont des vitres miroirs : ils tapent dedans avec son bec. Et il y a un petit peu de sang, donc il se blesse aussi. Ce n’est pas top pour lui, indique Cathy, une riveraine.
Thierry Arnould, président de l’ASBL Sans Maître, s’est donc rendu sur les lieux :
Les propriétaires de ces habitations ont cherché une solution pour ne plus avoir le désagrément pour eux et pour l'animal. Ils ont essayé de le faire partir d’ici, mais ce n’était vraiment pas la bonne idée. Il y a vraiment aucune raison de le faire déménager. Il est adoré de tout le quartier. Pratiquement tout le monde lui donne à manger, il rentre parfois même dans certaines maisons.
Hors de question d’envisager qu’il s’en aille pour les riverains.
Un paon pas comme les autres
Ce paon a une réelle place dans le cœur des habitants de cette rue. Il fait partie de leur quotidien.
Ça fait presque un an qu'on s'est installé ici, on l’a tout de suite remarqué. De fil en aiguille, en discutant avec certains voisins, on s'est rendu compte que c'était la mascotte du quartier, le paon de la rue, et qu'il était ici depuis des années, témoigne Mendy.
C'est son territoire. Il se balade à gauche, à droite. On ne peut pas l'attraper comme ça ou lui faire du mal. On est content de le voir chaque matin, il est très gracieux, ajoute Léandro.
Souvent il crie « léon léon », indique Doloresse en souriant. Quand nous ne sommes pas à la fenêtre, il nous appelle.
Alors grâce à la solidarité et les réactions des riverains, la commune et l’intervention d’une ASBL, « Coco-Peter-Leon » restera bel et bien dans son village, et bien accompagné en plus. Il va tout d’abord avoir un petit abri aménagé dans un jardin.
Nous, en tant qu’association, nous allons lui trouver d’autres petites copines paonnes, pour qu’il puisse assouvir ses instincts sexuels. À la période de reproduction, il voit dans le fenêtre miroir un concurrent et donc s’y attaque violemment. Les propriétaires ont compris qu’il devait rester ici, donc tout est bien qui finit bien, explique le président de l’ASBL Sans Maître.
Le paon devrait avoir encore de beaux jours devant lui, entourés de ses voisins, les Bonsvillersois et d’ici la fin du mois, de nouvelles copines.