La fièvre catarrhale, plus connue sous le nom de maladie de la langue bleue a été détectée depuis le début du mois d’aout dans notre Pays. Mais en quelques jours, le nombre de bêtes touchées n’a cessé d’augmenter, actuellement 1192 sites sont contaminés. L’AFSCA recommande la vaccination.
La maladie de la langue bleue atteint un véritable pic en Belgique. L’épidémie a d’abord touché les provinces d’Anvers, de Liège et du Limbourg. Avec des conditions météorologiques particulièrement clémentes, la transmission de la maladie aux animaux se fait beaucoup plus rapidement.
"C’est une maladie qui concerne les ovins (les moutons), les bovins (les vaches) les caprins (chèvres) et les alpagas, indique Kathy Brizon, porte-parole de l’AFSCA. C’est une maladie virale qui se transmet par de petits moucherons. Les chiffres évoluent très vite, nous avons presque atteint la barre des 1200 cas. Actuellement, nous avons 1192 cas touchés par la maladie."
Répartition des foyers touchés
En province du Hainaut, 77 sites sont actuellement touchés, contre 103 foyers à Namur, 67 au Luxembourg et 34 seulement dans le Brabant Wallon.
"La fièvre est un symptôme très fréquent, explique la porte-parole. On observe également des boiteries et des inflammations des muqueuses de la langue. Stopper la pandémie et la soigner est très difficile, il n’existe aucun remède. Il arrive que la maladie ne puisse pas être soignée, entraînant la mort de l’animal. Néanmoins, un vaccin existe et c’est la meilleure façon de protéger le troupeau."
Un réel impact pour les fermiers
Les ovins présentent une surmortalité importante, tandis que les bovins sont moins touchés par la maladie. De nombreux sites agricoles dans la région sont atteints. Pour un fermier de Roux, certaines de ses vaches sont touchées par la maladie, le premier cas a été détecté il y a une quinzaine de jours.
"En ce moment, nous surveillons constamment nos vaches avec un thermomètre et nous les traitons au cas par cas, confie Maxime Mabille, éleveur. Actuellement, 40 % de notre troupeau est atteint, et 15 % sont sous traitement. Nous devons leur donner des anti-inflammatoires et surveiller que leur température ne dépasse pas les 40 degrés, surtout si elles sont en gestation, car cela peut entraîner des avortements."
Au-delà de la production, l’apparition de cette maladie dans la ferme aura un impact économique significatif.
"Pour notre ferme, l’impact sera de 5000 à 10000 euros, explique le fermier. Il faut également prendre en compte les frais vétérinaires, les coûts directs, ainsi que les coûts indirects, tels que la diminution de production et il y a un risque de baisse de la fécondité des vaches. Ces aspects seront à évaluer dans les prochains mois."
Aucun impact sur l’alimentation
L’AFSCA estime que 11000 ovins et 6 000 bovins sont décédés. La maladie n’est pas contagieuse pour les autres animaux ni pour l’homme.
"Les denrées alimentaires produites par les animaux restent totalement consommables, rassure Kathy Brizon. Il n’y a aucun risque pour l’homme, ce qui est important pour rassurer les consommateurs."
L’épidémie de fièvre catarrhale devrait diminuer avec la baisse des températures, prévue avec l’arrivée de l’automne.