Des refuges pour chats de Wallonie et de Bruxelles se disent totalement remplis, et sont contraints de refuser des demandes de prise en charge. Les refuges dénoncent le manque de structures, l'accroissement des abandons en été, mais surtout le nombre de chats non-stérilisés qu'ils reçoivent.
Le refuge de la Société protectrice des animaux de Charleroi est plein depuis plusieurs mois, ayant enregistré plus de mille entrées, selon son directeur Franck Goffeaux. Même son de cloche chez Help Animals, qui gère trois refuges en région bruxelloise, contraints de refuser 102 demandes de prise en charge rien que la semaine dernière. Le refuge Veeweylde à Bruxelles, en rénovation, a dû quant à lui réduire le nombre de prises en charge, devant refuser la vingtaine de demandes par jour, explique-t-il à Belga.
Fabrizio Follacchio, directeur de Help Animals, pointe dans un communiqué jeudi "l'urgence d'un meilleur contrôle concernant l'obligation d'identification et de stérilisation des chats par les particuliers". Renforcer l'application de la loi et des sanctions permettrait "de réduire la population féline existante, et de limiter ainsi le nombre de chats sans foyer".
Depuis 2017, la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) oblige les propriétaires à faire stériliser leurs chats domestiques, dans le but d'éviter des accouplements avec des chats de rue. "Manifestement, une grande majorité des particuliers ne le fait pas. Et logiquement, la surpopulation féline ne cesse de s'accroître", développe Franck Goffaux.
La Société royale protectrice des animaux (SRPA) de Liège indique quant à elle prendre en charge la stérilisation de 2.000 chats par an. "Le coût de l'opération peut parfois décourager les propriétaires", concède Franck Goffaux.
Selon Help Animals, certaines structures réclament également des aides supplémentaires pour agrandir les refuges existants et créer de nouveaux centres d'accueil agréés pour faire face à la surpopulation féline.