La SNCB a annoncé ce lundi la suppression de 44 guichets dans le pays en 2021. Parmi eux, ceux de Marchienne-au-Pont, Luttre et Châtelet.
"Les ventes via les canaux digitaux et les produits digitaux seront développés et le nombre de gares avec guichets et les horaires d’ouverture seront adaptés dans le courant de l’année 2021 en fonction de l’évolution de leur fréquentation et du Plan de Transportet tout en garantissant l’accueil des voyageurs" explique la SNCB.
Parallèlement, la SNCB continuera à mettre un accent particulier sur la sécurité (notamment sanitaire), l’offre ferroviaire, la ponctualité, l’accessibilité des trains et des gares, le service et la durabilité."
Trois gares concernées en région carolo
- Gares dans lesquelles les guichets seront fermés d’ici fin 2021 : Binche, Chatelet, Jurbise, Lessines, Leuze, Luttre, Marchienne-au-Pont, Peruwelz, Saint-Ghislain, Silly
- Gares dans lesquelles les guichets restent ouverts : Charleroi-Sud, Enghien, La Louvière-Centre, La Louvière-Sud, Mons, Mouscron, Tournai, Ath, Braine-le-Comte, Soignies
- Gares dans lesquelles les horaires des guichets seront adaptés au 1er mars 2021 (Changements uniquement le WE) : Ath, Braine Le-Comte, Soignies
Navetteurs.be fâché
Ils dénoncent fermement les nouvelles fermetures de 44 guichets ainsi que les réductions des heures d’ouverture de 37 autres annoncées par la SNCB.
Pour Navetteurs.be, ces chiffres sont totalement biaisés.
Dans leur communiqué, ils dénoncent le fait qu'"au au cours des dernières années, la SNCB n’a cessé de fermer un nombre important de guichets ou d’en réduire drastiquement les heures d’ouverture, obligeant les voyageurs qui en ont la possibilité et/ou la capacité de se tourner vers les automates et autres supports digitaux. De plus, dans les gares où les guichets sont encore ouverts, le nombre d’agents est volontairement limité et le personnel présent y reçoit pour consigne de diriger les voyageurs vers les automates ou leur smartphone, ce qui réduit inévitablement le nombre d’opérations aux guichets".
L'organisation de défense des navetteurs ajoute que «en se réfugiant derrière ces chiffres totalement faussés, la SNCB n’assume pas des choix stratégiques décidés depuis plusieurs années en vue d’atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée sans toutefois les assumer. Nous souhaitons rappeler que la SNCB s’est récemment vu confier les missions de service public jusqu’en 2033 et qu’il est dès lors de la responsabilité du fédéral d’intervenir en vue d’éviter ces nouvelles fermetures qui diminuent le service public offert aux voyageurs », commente Gianni TABBONE, porte-parole de l’association de voyageurs.
La CSC au créneau
« Bien que la direction n'annonce aucune suppression d'emploi, il y aura bien des suppressions de postes », confirme Marianne Lerouge de la CSC-Transcom.
«C'est une nouvelle fois une gifle pour le personnel de guichet qui s'est beaucoup investi cette dernière année en pleine crise sanitaire pour servir au mieux les voyageurs. Le personnel nous a fait part de son inquiétude et de son manque de perspective dans leur fonction qui subit ces dernières années fermeture après fermeture et non remplacement des départs naturels, ce qui augmente leur charge de travail » conclut la responsable syndicale.