La semaine dernière, à Marcinelle, on inaugurait le jardin mémoriel créé à la place la maison de Dutroux. Par contre, à Sars-la-Buissière, pour la seconde maison de Dutroux où on a retrouvé les corps de Julie et Mélissa, la transformation en lieu de mémoire vient de prendre du retard. La commune avait demandé un subside, mais se l’ait vue refusé parce que la demande avait été remise en retard. Ça retarde le dossier, mais la commune espère encore un retournement de situation. Une information de nos confrères de Sudinfo.
Depuis peu, la maison de Dutroux à Marcinelle est devenue un lieu de mémoire. 27 ans après la tragédie. Mais à Sars-la-Buissière, ce n’est pas la même situation. L’autre maison de Dutroux, là où on a retrouvé les corps de Julie et Mélissa en août 1996, est démolie. Mais le terrain reste en friche.
La demande de subsides arrivée 48 heures trop tard
Un subside avait pourtant été demandé par la Commune à la Région dans le cadre du PCDR, le Plan Communal de Développement Rural. Mais il a été remis juste un peu trop tard. Le bourgmestre déplore d’abord l’action de l’ancienne majorité, puis des Ecolos qui ont quitté récemment la majorité communale.
« J’ai essayé de réactiver ce dossier avec le SPW, déclare Lucien Bauduin, le bourgmestre de Lobbes. Et ils ont attiré mon attention sur le fait qu’il y avait des délais à respecter. »
Mais il y avait aussi des délais légaux pour réunir le Conseil et le Collège, d’où 48 heures de retard dans la remise du dossier. Il a donc été refusé. Lobbes demandait 25% du montant du projet de 150 000 euros.
Il y a un pré-projet de parcours culturel
Un projet préparé avec les parents de Julie et Mélissa. La démolition de la maison, elle avait commencé en mars dernier. Le chantier avait été sécurisé. Un soulagement pour les riverains puisque désormais, il ne reste aucune trace de cette deuxième maison de l’horreur.
« Ce dossier a une nature très symbolique, ajoute le bourgmestre de Lobbes, pour les villageois et pour les parents. »
Des parents que la commune a associés à la confection d’u pré-projet de lieu de mémoire. Le but était de faire du lieu une sorte de parcours culturel pour lequel il faudra encore lancer un appel à projets.
« C’est la liberté politique de la ministre Tellier »
Le projet de lieu mémoriel sera re-présenté à la Ministre Tellier pour un nouveau subside.
« C’est la liberté de la ministre Tellier de décider, sur base de nos arguments, de sortir le dossier de cette histoire de délais, et de considérer sa nature exceptionnelle, conclut Lucien Bauduin. Donc, de quand même accorder un subside. C’est déroger entre guillemets peut-être à des décrets ou à des circulaires, mais ça peut être sa liberté politique. »
Pas simple légalement. Mais il faudra trouver un accord, sans doute politique, pour, une fois pour toutes, oublier et qu’on puisse définitivement tourner la page à Sars-la-Buissière.