Lundi prochain, le Conseil communal de Charleroi validera le lancement d’un marché public pour transformer la maison de l’horreur, celle de Marc Dutroux, en jardin mémoriel. La mémoire des jeunes victimes mérite un lieu de paix et de recueillement.
De tristes souvenirs
C’est dans la cache de la cave, de cette maison de Marcinelle, que sont mortes les petites Julie et Mélissa en 1996. C'est au même endroit que Sabine Dardenne et Laetitia Delhez sont retrouvées après avoir vécu les pires horreurs.
La maison Dutroux, situé à l’avenue de Philippeville, sera rasée ainsi que celle du coin à la rue des Damzelles.
Elles feront place à un jardin surélevé « entre ciel et terre ». Le mur de la façade comprendra une petit alcôve pour y déposer des fleurs et des bougies.
Les murs des maisons voisines seront recouvertes de brique blanches émaillées afin d’accrocher la lumière. Une des deux retrouvera l’image actuel de la façade ; l’enfant avec un cerf-volant. La voirie sera légèrement modifiée pour permettre de créer une grande vasque avec un arbre sur le trottoir en face du jardin afin que des personnes puissent se recueillir.
Un jardin en leur mémoire
Le dossier de démolition de la bâtisse et la réaffectation du site a été proposé en avril dernier malheureusement aucune suite n’a été donnée.
Il y a quelques semaines, la demande de permis a été introduit et le marché public sera lancé lundi à l’occasion du conseil communal. Le jardin mémoriel « entre ciel et terre » en mémoire des petites victimes s’élèvera à près de 830 000 euros.
La première partie des travaux se concentrera sur la démolition du garage et des deux maisons mais, à la demande des parents, la tristement célèbre cave sera conservé pour d’éventuelles nouvelles fouilles. Elle comprend également des travaux de stabilisation, de terrassement, de fondation et de maçonnerie du jardin surélevé. Des charpentes et des structures métalliques sont aussi attendues.
La réalisation de la peinture, de l’électricité et de la fresque murale annonceront la fin des travaux. Ce premier lot est élevé à 695 603,18 euros.
La seconde partie des travaux s’élève à 129 107 euros pour le jardin et l’aménagement en lui-même.
Les travaux ne sont pas encore annoncés
Le dossier avance bien, mais le début des travaux n’a pas encore été annoncé. En août, l’affaire Dutroux aura 25 ans et entamer ce chantier à cette date serait symbolique afin que cette région puisse avancer sans oublier. La mémoire de ces jeunes victimes mérite mieux qu’un édifice en ruine.
Source : Nouvelle Gazette