Ce 31 mai est la journée mondiale sans tabac. Plus de 9000 personnes décèdent encore des conséquences du tabagisme chez nous, aujourd'hui. Soit 1 décès toutes les heures. Une tendance à la baisse, mais des chiffres qui révèlent, des inégalités entre le Nord et le sud du pays.
Le jour du World No Tobacco Day, Sciensano souhaite attirer davantage l’attention sur les conséquences du tabagisme.
Dans le cadre de l’Etude nationale belge sur le fardeau de la maladie, Sciensano a calculé le nombre de décès qui surviennent chaque année des conséquences du tabagisme.
En 2020, 9413 décès étaient dus au tabac, ce qui correspond à 7 % du total des décès répertoriés cette année-là. Bien qu’il s’agisse d’un nombre considérable, une tendance claire à la baisse est toutefois visible ces dernières années. En 2013 par exemple, 12 851 décès étaient encore dus au tabac, soit 12% de tous les décès enregistrés cette année-là.
“Le tabac augmente le risque de développer un nombre élevé de maladies, dont plusieurs formes de cancer et de maladies cardiovasculaires. Les trois maladies principales entraînant un décès chez les fumeurs sont le cancer du poumon, la BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive) et les maladies coronariennes», explique Sarah Nayani, épidémiologiste chez Sciensano.
Inégalités importantes dans les décès dus a la consommation de tabac
Plus de la moitié de tous les décès suite à un cancer du poumon est due au tabagisme. Les chiffres nationaux soulignent des inégalités importantes dans la mortalité due au tabac. Trois quarts de tous les décès liés au tabagisme concernent des hommes et ce nombre est resté presque stable au fil des ans.
De plus, des différences considérables ont été constatées entre les régions. En effet, les habitants de Bruxelles et de Wallonie semblent avoir un risque de décès attribué à la consommation de tabac 50 % plus élevé que celui des habitants de Flandre. Là encore, aucune diminution des inégalités ne peut être observée au fil du temps.
“Ces inégalités reflètent en grande partie des inégalités sociales dans le tabagisme. Actuellement, une ambitieuse stratégie interfédérale est poursuivie afin de continuer à réduire le tabagisme. Une prochaine étape dans ces projets doit toutefois consister en l’implémentation de mesures différenciées, comme par exemple des actions de communication ciblées et accessibles et un support social, afin d’enregistrer les progrès nécessaires auprès des groupes qui souffrent encore le plus actuellement», conclut Sarah Nayani.
Sciensano élargira ensuite ses analyses à d’autres formes d’exposition au tabac, comme le tabagisme passif et les cigarettes électroniques. De plus, des analyses similaires seront réalisées pour la consommation d’alcool et d’autres déterminants importants de la santé.
Les évolutions méthodologiques qui ont permis d’améliorer le suivi du fardeau de la maladie suite à la consommation de substances ont notamment été possibles grâce au projet «SUBOD», soutenu par Belspo.
Pour en savoir plus sur les données liées au tabagisme vous pouvez consulter le site belgique en bonne santé.
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