Le vapotage a le vent en poupe auprès des jeunes et séduit dès l'école primaire, ressort-il d'une enquête menée auprès de 11.000 élèves flamands et bruxellois citée vendredi par le quotidien De Standaard.
Un comportement qui n'est cependant pas sans danger pour la santé. "La cigarette électronique est une bombe de poison", s'inquiète le professeur Filip Lardon, spécialiste du cancer à l'Université d'Anvers.
"En secondaire, de plus en plus d'élèves reconnaissent vapoter", relève auprès du Standaard Filip Lardon, qui dirige le centre de recherche en oncologie de l'UAntwerpen. Le professeur, qui donne des séances d'information sur le tabac en humanités, s'est récemment étonné lors d'une session avec une classe de quatrièmes : la moitié affirmait fumer la cigarette électronique. "L'année précédente, c'était encore 30%."
Cette observation s'est confirmée à plus grande échelle. Une étude menée auprès de 11.000 jeunes âgés de 15 à 18 ans, toutes branches d'études confondues, montre que 11% vapotent régulièrement et 8% quotidiennement. Soit le double de jeunes qui fument la cigarette standard (4%), d'après ce sondage dirigé par le professeur d'épidémiologie sociale Guido van Hal (UAntwerpen).
De son côté, Filip Lardon constate depuis cette année être appelé plus souvent pour animer des séances de prévention auprès d'élèves des deuxième et troisième degrés de primaire. "En 6e primaire, 10 à 20% des élèves déclarent sans réserve qu'ils vapotent. Par contre, ils ne se rendent pas compte des risques" liés à ce comportement, conclut le spécialiste du cancer.