On change de cap du côté des ministres de l'éducation avec l'annonce faite hier soir pour la reprise totale des cours des sections maternelles et primaires. Ce matin, c'est donc avec le moral dans les chaussettes que le corps enseignant a pris le chemin de l'école. Les petits rentrent dès ce mardi 2 juin et les plus grands, le lundi 8 juin.
Deux semaines après avoir garanti une sécurité sanitaire optimale dans les écoles, on fait marche arrière.
« Il y a des choses qui doivent se faire, c’est une évidence mais je trouve que les délais sont courts, explique Laurent Poucet, le directeur de la section maternelle de l’IND de Loverval. Il y a une semaine, on avait des normes très strictes. Du jour au lendemain, on peut mettre une vingtaine d’élèves dans une classe. »
Des normes en moins mais des soucis en plus !
A l'aube de la rentrée des 6e primaire et des rhétos, on demandait au corps enseignant d'anticiper des problèmes qu'il n'avait jamais rencontrés ou encore d’acheter du matériel bien précis qu’ils n'utiliseront finalement presque plus.
« On n’a pas été aidé par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Nous avons mis en place des mesures d’hygiène dans toutes les classes et elles seront utiles pour l’étape post-covid », précise Eric Jamme, le directeur de la section primaire.
Sur les 750 élèves que comptent l’établissement, il y en a 210 dans le maternelle. Donc logiquement, l’école doit pouvoir les accueillir mais ce n’est que théorique et madame Isabelle ne s’attendait pas une annonce et à une reprise aussi rapide. « Ca va se passer comme d’habitude car si on écoute les ministres, il n’y a plus de distanciation sociale, pas de masque. Tout est normal, c’est comme avant », ironise Madame Isabelle, institutrice de 2e maternelle.
Enfin, les directions ont le choix de fixer le moment exact de la reprise et d’adapter cette nouvelle étape. Il ne reste que quelques jours aux écoles pour communiquer clairement sur les dispositions qu’elles vont prendre.
C’est donc une course contre-la-montre à un mois de la fin d’année scolaire qui respecte en quelques sortes une distanciation entre la réalité du terrain et les décisions politiques.