Le procès de Salvatore Marasco, dit "Rino", a débuté jeudi devant la cour d'assises du Hainaut à Mons. Le sexagénaire, détenu sous surveillance électronique depuis le report de son procès au début de l'année, est accusé d'avoir assassiné son ex-compagne, Isabelle Rectem, lors d'une fête des voisins à Chapelle-lez-Herlaimont, le 5 juillet 2019. Rappel des faits.
C’est une histoire de jalousie et de violences conjugales qui a mal tourné. Salvatore Marasco est accusé d'avoir assassiné son ex-compagne lors d’une fête des voisins. La jeune femme, Isabelle Rectem, était bien connue à Chapelle où elle avait d’ailleurs été candidate PS lors des dernières élections communales.
Il est également accusé d'avoir blessé un conseiller communal, Alain Jacobeus, avec son pistolet semi-automatique, qu’il détenait sans autorisation.
L’histoire entre les deux personnes est compliquée. Marasco entame une relation avec Isabelle Rectem en 2001, qui est restée secrète jusqu'au divorce de l'accusé deux ans plus tard. Leur relation devient officielle dès 2003. Chacun a son domicile, mais Rino est souvent chez Isabelle, à Chapelle-lez-Herlaimont. Le couple commence à battre de l'aile et entame une période de séparation. Isabelle dépose plusieurs plaintes contre Rino, dont une datant du 31 juillet 2018, pour des menaces avec un couteau chez sa tante.
Aujourd’hui c’est le procès de Rino qui débute à Mons. Lors des premières audiences, l’accusé affirme ne plus se souvenir de cette macabre soirée du 5 juillet 2019.
"Je ne me souviens plus de rien, c'est le trou noir (…) Je ne voulais pas la tuer, je ne suis pas allé là-bas pour la tuer (…) Je ne sais plus comment les coups sont partis, ni ce que je visais."
Sept femmes et cinq hommes sont chargés de juger l'accusé, aujourd'hui âgé de 67 ans. Trois femmes et un homme ont été tirés au sort comme jurés suppléants. Aucun juré ne manquait à l'appel à l'ouverture du procès.