Dino Scala, surnommé le "violeur de Sambre", a invoqué vendredi un "instinct chasseur, prédateur" pour expliquer 30 ans de viols et agressions sexuelles, au premier jour de son procès devant les assises du Nord, en France. Il a commis ses crimes en Belgique et a Erquelinnes aussi. Dino Scala est en aveu d'une partie des faits. Il encourt 20 ans de prison.
A la barre, l'accusé reconnaît avoir "commis des agressions sexuelles et des viols" comme il l'avait fait pendant l'enquête sur "la majorité des faits", selon son avocate.
A 61 ans, il comparait pour 17 viols, 12 tentatives de viol et 27 agressions ou tentatives d'agression sexuelle, commis contre 56 victimes entre 1988 et 2018.
Le terrain de chasse imputé au "Violeur de la Sambre" s'étend sur un rayon de moins de 30 km autour de la Sambre, qui traverse la frontière franco-belge. L'enquête, débute fin 1996 avec la plainte pour viol, le long d'une voie rapide à Maubeuge, d'une femme de 28 ans: un homme est sorti de l'ombre, lui a demandé s'il lui "avait fait peur", avant de l'entraîner dans un taillis.
En 2019, le procureur du Roi de Charleroi avait été officiellement dessaisi du dossier pour laisser place aux autorités françaises.