Un peu partout dans le Hainaut, la Ligue des Assesseurs a pris d'assaut les bureaux de vote et de dépouillement. Composée d'une trentaine d'étudiants de l'ULB et de l'UMons, ces assesseurs volontaires souhaitent s'impliquer directement dans le processus électoral.
Être assesseur volontaire, une initiative qui peut en étonner plus d’un. Et pourtant, ils sont une trentaine d’étudiants à s’être mobilisés pour assister au bon déroulement des élections. Francesca, 20 ans, est étudiante en droit à l'UMons. Elle raconte : "Je suis en deuxième année de bachelier à l'école de droit à Mons. Notre professeur de droit constitutionnel a organisé tout le long de cette année des activités pour sensibiliser à la démocratie et au vote. Ici, avec la Ligue des Assesseurs, on se rend en tant qu'assesseurs volontaires dans les bureaux de vote et de dépouillement."
Sa mission aujourd’hui : compter, trier et classer les scrutins. Pour s’assurer que chaque vote compte. Une expérience très enrichissante pour son parcours académique. "Je suis vraiment en train de pratiquer le droit électoral, explique la jeune étudiante. À l'université, on ne pratique pas vraiment. Là, on est en temps réel avec des personnes, livrés à nous-mêmes." Et pour elle, la démarche va bien au-delà du simple projet de cours. "C'est extrêmement important, surtout quand on voit le taux d'abstention qui augmente. Beaucoup de personnes se sont battues pour le droit de vote et peu de personnes se rendent compte qu'il est vraiment important."
Une jeune génération qui désire s’engager politiquement. Alors qu’être désigné comme assesseur est souvent synonyme de contrainte. "Je trouve cela fabuleux, je n'aurai jamais pensé que cela était possible. C'est très étonnant pour la société dans laquelle nous vivons. Que des jeunes s'investissent et souhaitent apprendre de cette manière, on ne peut qu'encourager cela", confie Sophie De Ryck, présidente du bureau de dépouillement de Fontaine-l’Evêque.
La ligue des Assesseurs, des étudiants qui deviennent des super-héros démocratiques le temps d’une journée. Une preuve que l’avenir de notre démocratie est entre de bonnes mains.