Ce 27 mai était le dernier conseil communal avant les élections prochaines du 9 juin. Un conseil communal qui a démarré sur les chapeaux de roue avec la présence de militants de la FGTB. Après la brève allocution de Philippe Barbion, le conseil communal a pu débuter.
Avant que la séance débute, on a donné la parole à Philippe Barbion, le patron de la FGTB, venu "prévenir" les élus locaux en marge des prochaines élections. « Si rien ne change, les travailleurs ne cesseront de descendre dans la rue. La mauvaise gestion budgétaire ne vient pas des travailleurs. Nous sommes aujourd’hui venus vous dire de faire attention et de penser aux travailleurs qui paient déjà de trop ». Après la petite élocution de Philippe Barbion, les militants ont applaudi et sont sortis de la salle dans le calme.
Dans la foulée, le conseil communal a pu débuter, le dernier avant les élections du 9 juin. Paul Magnette absent a été remplacé par Julie Patte.
Les gens du voyage
C’est le conseiller communal Nicolas Kramvoussanos qui s’est inquiété de l’avenir des gens du voyage. Suite à une décision du refus aux gens du voyage de séjourner sur le site du Pircha à Gosselies, le conseiller communal Indépendant a demandé quelles sont les alternatives qu’il reste à ces personnes pour s’arrêter à Charleroi.
Existe-t-il des zones provisoires pour les gens du voyage ? Quelles en sont les commodités ? Y a-t-il un coût pour ce genre d’emplacement ?
Julie Patte, la 1ère échevine a répondu:
Le Ville continue d’accueillir les gens du voyage tout au long de l’année situé au zoning industriel de Jumet depuis mai 2022. Les gens du voyage sont accueillis sur ce terrain provisoire à leur demande et moyennant le versement d’une caution et d’une redevance hebdomadaire par caravane. La redevance couvre le séjour, l’alimentation, l’électricité ainsi que la mise à disposition de conteneurs à déchets et de toilettes mobiles. La capacité d’accueil est de 20 caravanes en période d’itinérance et de 15 caravanes en période hivernale ».
Un chiffre qui ne reflète pas la réalité pour le conseiller communal Nicolas Kramvoussanos:
Ce qu’on leur offre n’est pas suffisant, nous avons suffisamment de zones désaffectées. Il faut leur donner la possibilité de venir chez nous et quand j’entends ’15-20’ caravanes’ alors qu’ils étaient 50, à un moment donné, ils forcent le passage et ils s’installent. Ils ne peuvent pas mais je les comprends. Les préjugés à leur égard sont très nombreux donc je pense que l’effort n’est pas suffisant et il faudra leur offrir autre chose que cela », a-t-il conclu.
Le conseillère communale socialiste, Line Manouvrier, a répondu:
Je suis d’accord qu’il faut les accueillir mais cela fait une semaine qui sont installés au stade Jonet, la Ville est intervenue, ils (les gens du voyage, ndlr) devaient partir vendredi et ils sont toujours là. En ce moment, les enfants ne peuvent plus faire de sport. Nous devons vivre tous ensemble et là, il faut trouver une solution ».
Nicolas Kramvoussanos:
Vous venez de le dire, madame la conseillère, on est dans l’urgence, il est impératif de trouver des zones appropriées et en nombre.
Le Grand Palais, un concessionnaire a été choisi
La concession domaniale de l’ancien Palais des Expositions, qui est aujourd’hui devenu le Grand Palais, et dont les travaux touchent à leur fin, a été attribuée à la société Belhabitat. Cette concession aura une durée de 3 années d’activité pleine (2025, 2026, 2027) avec des événements qui pourront déjà avoir lieu durant le deuxième semestre de cette année. Pour renouveler cette concession, il faudra un accord des deux parties. « La concession porte sur la mise à disposition du Grand Palais, de ses parkings et de ses abords, en vue de sa promotion, sa commercialisation, sa gestion et son exploitation en tant que centre destiné aux foires, séminaires, salons, congrès, conventions, conférences, professionnels ou destinés au grand public, à la culture et aux divertissements et autres évènements similaires ».
550 places de parking payantes seront disponibles réparties sur trois niveaux.
Des caméras pour lutter contre les dépôts clandestins
Suite à la découverte de différents dépôts cladestins dans la région de Charleroi, le Conseil communal a approuvé une convention entre la Ville de Charleroi et ORES concernant l’installation de caméras fixes temporaires sur les infrastructures de distribution électrique appartenant à ORES. Afin d’optimiser l’utilisation des caméras de surveillance environnementale, tant les caméras de chasse que les caméras dites intelligentes, la Ville prévoit de les installer sur les poteaux électriques d’ORES. La convention stipule que ces poteaux ne serviront que de supports, les caméras étant autonomes en matière d’alimentation énergétique.
Le Conseil communal a également autorisé Tibi à installer et gérer un réseau de caméras de vidéosurveillance fixes temporaires placées dans des lieux ouverts sur le territoire de la Ville de Charleroi. Cette initiative vise à permettre à l’Intercommunale de lutter plus efficacement contre les nuisances environnementales. Ce plan "répression" est destiné à soutenir les villes et communes wallonnes souhaitant renforcer la répression environnementale. L’objectif est de prévenir et de poursuivre les incivilités, afin d’améliorer la propreté publique en ciblant particulièrement l’abandon et le jet de déchets, ainsi que les dépôts clandestins.
30 policiers viennent renforcer les rangs de la zone de police de Charleroi
Dès le 1er juillet 2024, 30 inspecteur.rice.s de la police fédérale assureront la sécurité à Charleroi pour une durée d'un an renouvelable 6 mois. Ce détachement viendra renforcer le manque des effectifs carolos alors qu'il en faudrait 250 de plus, a précisé Julie Patte.