Dans les écoles, avec le confinement, les habitudes ont du changer. A Pironchamps, l’Institut Saint-Joseph a décidé de donner une partie de ses cours à l’extérieur. L’instituteur de sixième primaires emmène ses élèves deux jours par semaine dans les bois proches de l’école, ce qu’on appelle l’école du dehors. Avec, ce matin, l’aide d’un garde-forestier.
C’est l’école du dehors
Il est neuf heures et ces élèves de sixième primaires commencent les cours. Dans les bois. Une idée de leur instit’ qui a décidé de faire l’école dehors deux jours par semaine à cause du Covid 19.
« Au départ, admet Patrick Hachez, l’instituteur de 5e et 6e, c’était aussi une appréhension de devoir rentrer en classe avec des enfants, en portant un masque et avec la distanciation. C’était beaucoup de contrantes un peu angoissantes.
Après avoir pris des conseils auprès d’une pédopsychiatre, il s’est lancé avec ses élèves. Il a fallu découvrir ce nouveau milieu et trouver un endroit où s’installer. Mais l’instituteur s’est rendu compte que quasiment la moitié de ses élèves n’étaient sorti pendant le confinement que dans leur jardin. Ce qui lui a fait peur.
Ouf! Dans la forêt, ça va mieux
Les enfants, un peu stressés au départ, se sont relâchés. Et aujourd’hui, c’est un cours un peu particulier. Avec un garde-forestier qui leur a fait faire une promenade-découverte pour traquer les végétaux comestibles, comme l’ortie ou l’ail des ours, parmi pas mal d’autres. Et les enfants ont apprécié.
Des cours autrement. Plus cool
Depuis le début de ces cours du dehors, ils se sont déstressés et apprécient que la nature soit un nouveau professeur très concret.
« La nature suite l’émerveillement et la curiosité, continue l'instituteur. On l’exploite et on voit comment on peut rattacher ça à certaines matières plus scolaires qui sont au programmes des sixièmes. Au départ, c’était une simple alternative à la crise sanitaire. Mais maintenant, c’est devenu un choix. C’est très positif pour tout le monde. Les enfants se sentent bien dans le bois. Moi aussi. Rien n’a changé. L’école est toujours là. Mais le bois aussi. Et la vie continue… »