Comme les maisons de repos, les services résidentiels qui logent des personnes handicapées adultes font partie des lieux à risques vu leur aspect confiné, mais aussi à cause des problèmes rencontrées par ceux qui souffrent de déficience mentale. Parmi ces institutions, le CHAF à Farciennes s’en tire plutôt bien. Grâce au travail de son personnel qui doit occuper ces jeunes adultes handicapés, mais aussi les rassurer.
Confinés, mais on ne s’ennuie pas
Comme tous les centres résidentiels pour personnes handicapées adultes, le CHAF est confiné. Et jusqu’ici, ça se passe plutôt bien. Il y a 28 bénéficiaires restés à l’institution, et jusqu’ici, aucun cas de suspicion de coronavirus. Les sorties hors du centre et de son parc sont supprimées. Mais ça ne veut pas dire qu’on s’ennuie derrière ces murs.
« Il y a eu des anniversaires, témoigne Ariane Lion, la directrice du CHAF. On les a fêtés comme il se doit parce qu’il ne faut pas que la vie s’arrête. Il faut qu’on reste positifs pour eux. C’est comme ça qu’ils voient que le temps avance et suis ne s’ennuient pas. »
Le site perduré du CHAF permet des activités de promenades seuls, ou des activités de jardinage. Mais non organise aussi de la zumba, du djembé ou des ateliers en petits groupes, par exemple. Pourtant, il n’est pas évident de faire respecter aux pensionnaires les distances de sécurité. Mais le personnel se lave les mains et porte des masques. Mais surtout, il faut expliquer et rassurer les pensionnaires.
Ils le vivent bien mais sont anxieux
« Pour le moment, ils le vivent bien, même s’ils répètent beaucoup les mêmes questions en boucle: combien de temps ça va durer, est-ce qu’ils pourront un jour retour er en famille? Parce que tout le problème est de faire comprendre que ce n’est pas une punition. »
« Et ce n’est pas facile de leur faire comprendre qu’ils ne voient plus leurs familles et qu’ils ne sortent plus à cause de quelque chose d’aussi abstrait, continue Christelle Walrant, Infirmière au CHAF . C’est pas facile pour eux de gérer ça au quotidien. Et il y a de l’anxiété. Ils voient les infos à la télé, et certains ont de la famille à l’étranger, donc ils s’inquiètent. C’est à nous de les rassurer. Mais on les connaît bien, c’est une petite structure familiale. C’est donc plus facile que dans un hôpital plus impersonnel. »
Et les rires et sourires des pensionnaires sont peut-être l’un des meilleurs médicaments pour les aider à passer ces moments difficiles.