A partir du 8 janvier, une nouvelle réglementation sera d'application concernant la classification des films projetés au cinéma. Elle entrera en vigueur dans tout le pays et s'inspire d'un système existant déjà aux Pays-Pas. Mais lorsque vous vous rendez pour l'instant au cinéma c’est toujours une législation datant de 1920 qui réglemente le contrôle des films. La règle "enfant admis ou non" avait déjà été assouplie depuis longtemps comme le signale Laurent Lomba, le directeur d’exploitation du Pathé Charleroi, "la loi n'était plus vraiment d'application, on est depuis longtemps dans le flou et cela va donc être remplacé par une nouvelle classification des films
Des pictogrammes pas toujours compréhensibles
A partir du 8 janvier c’est en une signalétique qui permettra au spectateur ou à ses parents de voir si le film est adapté pour lui ou pasAppelé Cinechek ou Kykwijker ce système se base sur 13 pictogrammes. Il y en a 7 relatifs à l’âge , là ce n’est pas trop compliqué à comprendre … et 6 relatifs au contenu selon que le film contienne des scènes ou des références à la violence, angoisse, sexe, langage grossier discrimination et enfin abus de drogue ou d’alcool. Et la c’est déjà beaucoup moins clair pour les spectateurs que nous avons interrogé. Il faudra sans aucun doute améliorer la communication au niveau de la signification de ces pictogrammes. Mais la question qui divise c’est le caractère non contraignant du critère de l’âge. Ce sont les parents qui décideront. Certains sont pour d'autres contre.
Des objections à l'absence de contrôle!
Si la plupart des exploitants n’y voient pas d’objection. Ce n’est pas le cas au Caméo de Tamines où Vivian Audag se montre beaucoup sceptique par rapport à ce système " Je suis pour davantage d'informations à destination des spectateurs mais par contre je trouve que cela est une très mauvaise idée de supprimer le côté contraignant du critère d'âge. Des enfants pourront aller voir ce qu'ils veulent y compris des films qui ne sont pas du tout adéquat à leur âge". Il a déjà confronté à ce genre de problèmes alors même que les parents étaient présents et il nous cite l'exemple d'un petit garçon de 5 ans qui venait voir en famille " Joker"en pensant qu'il s'agissait d'un film familial. Dans les multiplexes, une fois le contrôle franchi chacun finalement a aujourd’hui la possibilité d’aller voir le film qu’il veut, ce n’est pas le cas dans les petits cinéma. Et après le 8 janvier Vivian Audag estime vouloir garder un certain contrôle sur la situation quitte à opposer son véto.