Le Quai10, l'espace culturel qui allie cinéma et jeux vidéo, sort peu à peu des années marquées par la crise sanitaire. La fréquentation repart à la hausse, mais l’ASBL a encore besoin d’un soutien supplémentaire pour consolider sa relance.
En 2017, l'offre cinématographique s'est élargie à Charleroi avec l'arrivée du Quai10. À l'époque, 472 ambassadeurs avaient décidé d'investir au travers d'obligations pour un montant total qui avoisinait les 300 000 EUR. Mais les crises successives ont plombé les finances de l’ASBL. « On a demandé aux ambassadeurs de prolonger leur prêt pour une durée de 4 ans, jusqu’en 2029, là où ils devaient être remboursés en 2025, explique Amélie Jennecquin, la directrice du Quai 10.
Le Quai10, ce n'est pas uniquement du cinéma. « On a l’exploitation du cinéma avec les 5 salles, il y a l’espace jeu vidéo qui lui reste majoritairement gratuit, et il y a l’occupation du bâtiment par des entreprises.
Ceci dit, avec 80 000 spectateurs par an, le volet cinéma reste la plus grande source de revenus. « Il constitue environ 53% du chiffre que l’on produit sur base annuelle, mais le cinéma est un outil qui est très coûteux au niveau du fonctionnement, concède-t-elle. À l’heure actuelle, nous n’avons pas encore atteint le seuil du nombre de cinéphiles afin d’être véritablement rentables ».
Un billet pour une séance au Quai10 coûte 9 euros. Comment est-il donc fractionné ?
Pour n’importe quel film, lors de la première semaine d’exploitation, 50% du prix du ticket vont pour le film. Ensuite, il y a une taxe communale par ticket payant qui s’élève à 0,27EUR, détaille la directrice.
Il faut ajouter à cela la maintenance du matériel de projection, la rémunération du personnel, les charges énergétiques, bref, il ne reste quasiment plus rien à la fin de la séance. « Dans un monde idéal, on aimerait atteindre le cap des 110 000 spectateurs par an, mais ce que l’on souhaite aussi, c’est fidéliser le public et attirer davantage de jeunes ».
50 000 euros sont donc nécessaires pour renflouer les caisses. De son côté, le Quai10 va continuer ses missions d’éducation envers le jeune public, en proposant davantage de blockbusters tout en n’oubliant pas le côté cinéma d’auteur, au Parc.