C’était mobilisation syndicale aujourd’hui dans tout le pays. Pour demander des allocations sociales dignes, FGTB et CSC, en front commun, ont organisé des manifestations dans de nombreuses villes pour que les allocations sociales ne soit plus en dessous du seuil de pauvreté. Et pour respecter les mesures sanitaires, à Charleroi, la manif s’est déroulée avec le masque et en deux lieux différents pour éviter un trop gros rassemblement. Une action qui a aussi créé de grosses perturbations dans les TEC.
Une manif en deux lieux ‘’Covid safe’’
Aujourd’hui, à Charleroi, seulement 50% des bus étaient sortis des dépôts. En cause l’appel à la manifestation dans tout le pays par la FGTB et la CSC en front commun. A Charleroi, la gare des bus est presque vide, mais à 11h30, la place Buisset se remplit de manifestants. Une manif masquée et divisée en deux lieux, la moitié des manifestants se trouvant en même temps sur l’esplanade des Beaux-Arts, Covid oblige, pour éviter de trop gros rassemblements.
Non à une pauvreté qui gagne du terrain
Mais cette manifestation, c’était surtout pour demander que les politiques prennent en cause la pauvreté galopante.
« Aujourd’hui, explique Fabrice Eeklaer, le Secrétaire Fédéral CSC Charleroi-Sambre et Meuse, on est vraiment là pour la liaison des allocations sociales au bien-être. Ce qui est un débat important que les patrons essayent de reculer et de lier avec les négociations dans les entreprises. Ca veut dire les minima sociaux, les allocations de chômage, les pensions. Tout ce qui permet aux gens qui malheureusement n’ont pas ou n’ont plus de travail de vivre dignement. »
Les allocations sociales devraient dépasser le seuil de pauvreté
Parmi les militants présents, on pointe les nombreuses personnes qui vivent avec des revenus en-dessous du seuil de pauvreté. Une tendance qui s’est encore accélérée depuis la crise sanitaire.
« C’est un premier rassemblement dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, ajoute Vincent Pestieau, le Secrétaire Régional FGTB Charleroi-Sud-Hainaut. Aujourd’hui aurait du être discutée la ré-augmentation de toutes les allocations sociales dont les pensions dont nous revendiquons la hausse à 1 500 euros nets par mois. C’est très important de ré-attirer l’attention là-dessus Parce que l’urgence sociale et la pauvreté guette partout dont à Charleroi. »
Focus aussi sur les artistes
Les syndicats demandent que le futur nouveau Gouvernement Fédéral fasse de la lutte contre la pauvreté une priorité. Qu’ils revalorisent aussi les services publics et les soins de santé.
« La musique ne serait pas là aujourd’hui sans les artistes, détaille Jacky Druaux duThéâtre Marignan. Les caméras non plus. Et sans artistes, il n’y aurait pas de designers pour vous créer de beaux vêtements. Les artistes sont essentiels à la vie de tous. Etre artiste, c’est également un métier. Bien évidemment, nous sommes là pour vous faire rire, danser et chanter. Mais ça représente des heures de travail. »
« Beaucoup d’artistes aujourd’hui vivent sous le seuil de pauvreté, déplore Jean-Michel Van den Eeyden, du Théâtre de l’Ancre. Ce qui, il y a dix à vingt ans, était inimaginable. On a vraiment perdu énormément en possibilité de vivre de son travail quand on est artiste. »
La manifestation version Covid a réuni quelque 400 personnes. En deux lieux. Mais même sous les masques les expressions de mécontentement et de détresse étaient perceptibles.