A Charleroi, le conseil communal se tenait hier soir en distanciel, avec au coeur des débats la manifestation antifasciste du 25 janvier 2020 à Gilly, qui avait dégénéré. L'occasion pour le bourgmestre Paul Magnette, de faire son mea culpa, après un rapport de l'inspection générale qui a pointé du doigt, les dysfonctionnements politiques de l'époque.
"J'assume pleinement la responsabilité politique"
C’était il y a tout juste 2 ans. Le 25 janvier 2020, une manifestation antifasciste dérapait à Gilly. A l’époque, on reprochait à la police un usage excessif de la force. Des faits de violence, dont Paul Magnette a assumé la responsabilité politique hier soir, lors du conseil communal.
« J’assume pleinement, totalement et intégralement la responsabilité politique de ces événements et je réitère mes excuses, auprès des personnes concernées. Je pourrais très bien dire ce n’est pas de ma faute et que c’est de la faute de la police, mais jamais je ne dirai cela », affirme Paul Magnette, bourgmestre de Charleroi.
Des leçons ont été tirées
Absent le jour des faits, Paul Magnette avait à l’époque délégué ses pouvoirs à son chef de cabinet. Mais depuis lors, des leçons ont été tirées.
« A l’avenir, si je suis absent, je déléguerai mes responsabilités à un membre du collège communal et non plus à un membre de mon cabinet », conclut Paul Magnette.
Enfin dorénavant, chaque manifestation sera autorisée ou interdite et non plus tolérée. Tout sera défini en amont au niveau de l’organisation. Une décision, qui ne laissera plus de place au hasard, afin d’éviter de nouveaux débordements de ce genre.
François Grossard