En cette journée de grève nationale, ce matin, les syndicats carolos ont pris le train direction une manifestation nationale à Bruxelles. Objectif de la CSC, la FGTB et de la CGSLB : préserver le pouvoir d’achat. Ils demandent notamment une révision de la loi de 1996 sur l’évolution des salaires, et comptent bien se faire entendre.
Ils sont nombreux et déterminés ! Ce matin, les affiliés carolos de la CSC, la FGTB et de la CGSLB se réunissaient devant la Gare de Charleroi Sud avant de prendre le train direction la capitale pour une action nationale. Sur place, des travailleurs de différents milieux professionnels mais aux revendications communes.
« Il y a le secteur métallo, le secteur marchand, non-marchand, … Bref, tous les secteurs car nous sommes tous logés à la même enseigne. On a tous besoin d’argent pour se nourrir et pour se chauffer car tout augmente. On espère être au moins 70 000, on manifeste pour le pouvoir d’achat, car ça devient difficile ! Ici, l’ambiance est super ! Je crois qu’on est tous motivés ! Et s’il faut revenir, on reviendra car on en a marre », explique Laurent Dazard, délégué syndical - CNE.
« C’est un rassemblement en front commun : toutes les délégations syndicales et les mouvements de travailleurs. Pour le moment, les personnes arrivent doucement, et les trains vont commencer à partir. On espère être un maximum afin de faire part de notre mécontentement », ajoute Fabio Arcuri, délégué suppléant - FGTB.
« Il faut supprimer la loi de 1996 ! »
Ils réclament davantage de pouvoir d’achat, mais également une révision de la loi de 1996 sur la norme salariale. L’indexation automatique des salaires ne suffit plus aujourd’hui, et c’est ce que dénoncent les syndicats.
« On aimerait voir la loi de 1996 disparaître. Le souci, c’est que cette loi n’est plus indicative, mais normative. C’est-à-dire qu’elle fixe les normes des marges salariales et bloque les négociations », explique Fabio Arcuri, délégué suppléant - FGTB.
« Il faut absolument retirer cette loi qui bloque les salaires à 0,4%. On n’a pas besoin de ça, on a besoin d’argent pour vivre et survivre ! Nous sommes ici pour nous, pour eux, pour tous les gens qui travaillent », indique Laurent Dazard, délégué syndical - CNE.
Du changement pour bientôt ?
Et c’est soudés et déterminés que les travailleurs montent dans le train. Ils n’ont qu’un mot à la bouche : changement !
« Ça ne va plus ! Les gens en ont marre, et se retrouvent dans des situations compliquées », explique un travailleur (CSC).
« La loi de 1996 bloque nos salaires, malgré le coût de la vie qui augmente. Bonne manifestation à tous », ajoute un autre travailler (FGTB).
Au terme de cette journée, les syndicats espèrent que le gouvernement changera les choses, et prendra de réelles mesures en faveur de la population, et des salaires, pour faire face à l’augmentation du coût de la vie. Si rien ne bouge aujourd’hui, les travailleurs l’assurent d’ores et déjà : ils reviendront et manifesteront à nouveau.
Apolline Putman