Les radars tronçons se multiplient sur nos autoroutes. Que ce soit sur le R3, l’A54 ou encore l’E42, aucune grand-route n’est oubliée. Leur objectif n’est pas forcément de verbaliser mais bien d’avoir un effet dissuasif et ainsi faire changer le comportement des automobilistes.
Depuis peu, un radar tronçon a été installé sur l’E42 à hauteur de Fleurus . Il prend fin près de l’aire autoroutière de Spy. Vient ensuite un deuxième tronçon entre Spy et Hulplanche. A Fleurus, une caméra a également été placée dans la bretelle d’accès. Impossible d’y échapper. Au total, ce sont pas moins de 26km qui sont contrôlés entre Charleroi et Namur. Mais comment cela fonctionne?
"Le premier mât est placé en début de zone, le véhicule passe. Sa plaque est lue, le système détecte automatiquement le numéro de plaque et lui donne un timecode. Le véhicule continue sa route et arrive au mât de sortie. Il est de nouveau lu et la plaque est comparée avec celle prise en début de zone.On regarde le temps qu’a mis le véhicule pour traverser le tronçon et on obtient une vitesse moyenne. Cette vitesse moyenne est comparé à la vitesse autorisée" explique Eric Vander Elst, commandant provincial de la police de la route du Hainaut.
Objectif : faire changer le comportement des automobilistes
Comme pour les radars fixes, une tolérance technique est prévue par la loi. Ici, le but n’est pas forcément de verbaliser mais bien de modifier le comportement des automobilistes.
"Un radar à vitesse instantanée, si vous passez devant trop vite, c’est trop tard! Vous êtes pris. Par contre un radar tronçon, vous arrivez dans la zone qui est bien signalée donc vous savez toujours que vous arrivez dans un tronçon. Même si vous n’aviez pas respecté par distraction la vitesse autorisée, vous avez le temps de laisser mourir un petit peu le véhicule pour dire de revenir à cette vitesse autorisée et avoir en bout de tronçon une vitesse qui correspond à ce qui est autorisé" détaille Eric Vander Elst.
Des radars placés dans les lieux accidentogènes
Tous les radars tronçons sont placés sur des mâts et équipés de caméras infra-rouges pour éviter les actes de vandalisme. Dans notre région, on en retrouve sur la E42 à Courcelles et à Fleurus, sur l’A54 à Luttre ou encore sur le R3. Des lieux problématiques.
"Les points qui ont été choisi sont des points problématiques en terme d’accidents et souvent des accidents avec lésions corporelles. On a choisi ses tronçons pour que les personnes reviennent à une vitesse adaptée à la situation. En travaillant sur un tronçon plus long que la vitesse instantanée, même en roulant à la vitesse autorisée, on ne perd pas tant de temps que cela. C’est une histoire de même pas une seconde" estime le commandant provincial de la police de la route du Hainaut.
S’ils sont nombreux à être installés et connectés, ces radars ne sont pas toujours actifs puisque le traitement des infractions se fait au centre de Daussoulx. Il faut donc du personnel pour traiter les informations. Chacun d’entre eux doit aussi faire l’objet d’un protocole entre la police fédérale, la justice et les bourgmestres des communes traversées.