Vendredi, le Conseil National de Sécurité a annoncé les premières balises et les premières échéances du déconfinement. Et parmi les premiers à rouvrir, il y aura dès lundi, les merceries et autres magasins de tissus qui sont indispensables pour la fabrication des masques. Pas vraiment facile pour ces petits magasins qui n’auront pas beaucoup de temps pour se retourner. L’exemple d’une mercerie à Chimay.
Une préparation à l’ouverture dans l’urgence
Dans cette mercerie familiale, depuis ce matin, on s’active. La réouverture a été annoncée vendredi par la première ministre. La fin d’une période difficile pour le personnel. Il est en chômage technique. Et se sentent inutiles, alors que leur magasin serait très utile dans le cadre d cela confection des masques. Et les délais pour rouvrir sont courts. Il n’y a qu’une semaine pour s’organiser.
« Ca va pas être pas être facile, reconnait Florent Thonet, le propriétaire de cette mercerie, puisqu’on sait qu’on va avoir énormément de demandes. Donc il faut pouvoir s’organiser. Notre magasin est grand, mais tout en longueur. On a choisi de n’accepter que deux clients à la fois en plus du personnel. Les clients rentreront l’un après l’autre, ce qui nous permettra de s’occuper entièrement d’une personne et de ne pas avoir trop d’attente. »
La crainte, ce sont les ruptures de stock
Dès la semaine passée, la mercerie a relancé ses fournisseurs. Mais beaucoup sont déjà proche de la rupture de stock. Et les élastiques étaient jusqu’il y a peu très difficiles à trouver. Mais lundi, pour l’ouverture, le risque est que les stocks soient déjà bien entamés.
« Nous avons déjà été en contact avec plusieurs communes de la région, ajoute Florent Thonet. Elles vont avoir besoin de matière pour leur personnel ou leur population. Ces communes vont être prioritaires. La gestion du stock va donc être un peu compliquée. Depuis samedi, nous augmentons nos commandes auprès de nos fournisseurs pour fournir le grand public, mais d’abord pur les collectivités. Nous allons prévoir des packs pour dix masques. Des tranches de deux mètres de tissus et des tranches toutes faites d’élastiques et de rubans. Pour que chacun puisse en profiter sans vider le stock en une fois.
On n’est pas là pour se faire de l’argent sur la santé des gens. On va essayer de vendre les masques à prix coûtant. Sans perdre d’argent, mais sans en gagner non plus. »