Vous l’avez sans doute remarqué, les beaux jours sont de retour et le réveil de la nature qui les accompagne sont synonymes du retour des allergies pour certains. En Belgique, 1 personne sur 6 souffre du rhume des foins. Les symptômes qui en résultent peuvent avoir des conséquences sur la vie quotidienne et aussi sur la conduite.
Pour ne pas se mettre en danger, ni mettre les autres usagers en danger, il est important d’être vigilant. L’AWSR, l'Agence wallonne pour la Sécurité routière, veille dès lors à conscientiser les Wallons aux risques liés au rhume des foins sur la route.
Les symptômes, on les connaît tous : le nez qui pique et qui démange, sensation d’avoir la tête lourde, éternuements, yeux bouffis au réveil et qui pleurent à la moindre balade…
En Belgique, on estime que la rhinite allergique touche un adulte sur trois. Au début du printemps, les premiers signes d’allergie peuvent apparaitre avec les pollens d'arbres. Ensuite, vers mai/juin ce sont les pollens de graminées, responsables du fameux rhume des foins, qui font leur apparition. En Belgique, 1 personne sur 6 souffre de cette pathologie
Les allergies un danger en voiture
Les allergies peuvent être très dérangeantes au quotidien mais quand elles réduisent la visibilité du fait des éternuements fréquents et des yeux larmoyants et gonflés, cela peut également devenir une source de danger au volant. Chaque année, des conducteurs souffrant de ces allergies sont en effet impliqués dans des accidents de la route.
« Tout comme on a démontré un effet néfaste du rhume des foins sur les performances scolaires et sportives et sur l'irritabilité par exemple, il y a aussi des perturbations des aptitudes à conduire un véhicule. » explique l’AWSR dans un communiqué de presse.
Lorsque nous éternuons, nous fermons les yeux pendant un bref instant. Ce mécanisme réflexe est impossible à éviter, et peut "aveugler" le conducteur en moyenne pendant 3 secondes, l'empêchant ainsi de voir la route et de réagir sur une distance d’environ 100 mètres à 120 km/h. Et ce n’est pas tout, étant donné qu’il perturbe le sommeil, le rhume des foins peut également augmenter le risque de somnolence au volant.
Selon une étude de l’université de Maastricht, un rhume des foins non traité aurait le même effet au volant qu’un taux d’alcool de 0,5 grammes, soit environ 2 ou 3 verres d’alcool.
Les antihistaminiques augmentent les risques
Pour réduire les symptômes du rhume des foins, des antihistaminiques sont généralement prescrits mais ce traitement s’accompagne souvent d’effets secondaires, comme de la somnolence, des étourdissements et de l’inattention. En Wallonie, 1 conducteur sur 5 admet avoir pris le volant au moins une fois au cours de l’année après avoir consommé des antihistaminiques ou des médicaments contre la grippe ou le rhume. Or, le risque d’accident est 5 fois plus élevé pour un conducteur sous influence de médicaments.
Terminons par quelques conseils de l’AWSR pour éviter les accidents et les désagréments :
Avant de prendre la route
- Prendre un traitement médical adapté et s’informer auprès de son médecin quant aux effets sur la conduite.
- Faire régulièrement changer le filtre à pollen du véhicule (tous les 15.000 kilomètres ou selon les indications du constructeur).
- Lors de l’entretien du véhicule, demander au garagiste de nettoyer le circuit de climatisation et d’aération de l’habitacle.
- Aspirer régulièrement le véhicule.
Pendant le trajet
- Il est conseillé aux conducteurs allergiques de garder leurs fenêtres fermées
- D'utiliser la ventilation (ou la climatisation) de la voiture.
- De se protéger les yeux en portant des lunettes.
- D’éviter d’ajouter des facteurs irritants ou allergisants dans la voiture comme des parfums d’intérieur ou la cigarette.
- D’éviter les emplacements de parking à fortes concentrations de pollens comme ceux situés sous les bouleaux ou au milieu des champs en juin.
Anthony Cujas