Un des moments du Mardi Gras des gilles que presque personne ne connaît, c’est leur temps de midi. C’est le seul moment de la journée où ils peuvent souffler et passer un. Moment de détente avec leurs proches. Nous avons passé le repas du Carnaval avec une partie des Récalcitrants.
Un repos bien mérité
Après le bossage, le ramassage, le rondeau du matin et les médailles, pour les gilles, midi et demi, c’est l’heure du repos. Le temps de midi, c’est le moment où le gille se détend, enlève sa barrette, retrouve sa famille et ses amis et peut enfin se poser, après une très très longue matinée. Les Récalcitrants se retrouvent dans plusieurs endroits différents, dont la Brasserie de l’Eden pour souffler un peu.
« C’est quand même un repos parce que certains d’entre nous sont partis depuis 6 heures ce matin, explique Gérard, gille chez les Récalcitrants. Ça fait quand même cinq, six heures de gilles. C’est quand même bien. De pouvoir lâcher la barre plus tôt. On en a besoin pour se reconstituer avant le grand défilé. Manger un morceau et revoir des gens de manière fraternelle, avant le cortège. »
« On a besoin de calories pour la suite »
« Ça fait du bien de manger après une grosse matinée, surtout qu’on est levés depuis deux heures et demie du matin, se réjouit un autre des Récalcitrants. Et après, on ne s’arrête plus jusqu’à la fin, vers minuit, une heure du matin. Et pour ça, il faut reprendre des calories, donc on mange un petit bout, et ça fait du bien.»
« On recharge nos batteries »
« On se retrouve en famille et avec les amis, ajoute Michel, lui aussi des Récalcitrants. Il y a des Récalcitrants dans plusieurs cafés pour manger, et on se retrouve après pour la suite du Carnaval. C’est le seul moment sur la journée où on peut s’assoir. Et où on retire la barrette (la sorte de bonnet qui couvre la tête des gilles). Ça permet d’enfin entendre mieux! Ça fait plaisir. On recharge ses batteries, en fait. »
Parce que faire le gille, ce n’est pas que de l’amusement et du folklore, c’est aussi très physique. Le repas de midi, c’est donc le moment de faire le plein d’énergie et de se lâcher un peu. Avant le grand retour dans la ville pour un cortège et un rondeau final, toujours tirés à quatre épingles, dans la plus pure tradition du gille.