Le lait de Chimay veut conquérir nos petites et grandes surfaces

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En avril de cette année, la coopérative Coferme, lançait sa propre marque « Le lait de Chimay ». En un mois à peine, la marque a su faire parler d’elle. Aujourd’hui, elle cherche à s’étendre au-delà de ses propres frontières grâce à l’arrivée d’une nouvelle responsable commerciale.

Fin des années 70, dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, les petites laiteries locales doivent trouver une solution pour survivre. Et si beaucoup ferment leurs portes, d’autres vont se regrouper au sein du groupe coopératif Sud-Lait, un « géant Wallon ».

Certains agriculteurs de la botte du Hainaut, mécontents de cette initiative trop "gourmande", vont chercher à développer une autre solution, une alternative à "Sud-Lait".

A Chimay, la coopérative Coferme voit le jour  ! Les mêmes coopérateurs s'engagent à livrer la fromagerie de Chimay et une deuxième coopérative est créée, la coopérative des fromages de Chimay.

En décembre 1977, les premiers camions de la « COmpagnie FERMière » de l’Entre-Sambre-et-Meuse, sillonnent la région pour récolter le lait des agriculteurs locaux.

Une croissance rapide !

Le volume annuel collecté et commercialisé, qui était à l’origine de 15 millions de litres par an, dépasse aujourd'hui les 65 millions !

Pascal Laudelout, le président de Coferme, est conscient qu'il doit ce résultat à la motivation des agriculteurs engagés dans la coopérative. 

« Coferme, c'est une coopérative qui regroupe 160 agriculteurs, depuis plus de 40 ans et ils collectent du lait principalement autour de la région de Chimay. »

80% de ce lait est envoyé chez deux clients principaux et historiques, comme nous l’explique André Blanjean le gérant de la coopérative.

"Notre premier client historique est la Fromagerie de Chimay et le deuxième client qui est à la fois le deuxième client historiquement, mais aussi le premier client en importance, c'est le groupe Lactalis."

Lactalis connu pour ses marques Président, Lactel, Bridel, mais qui se cache aussi derrière Nesquick, et le Roquefort « Société » ou le "Chaussée aux moines" pour ne citer que ceux-là.

Il restait une partie du lait que l’on pouvait valoriser autrement, en circuit court. Dans le courant de l’année 2022, les responsables de Coferme ont donc eu l’idée de créer leur propre marque : « le lait de chimay ».

Une manière d’éviter tout intermédiaire superflu et de proposer un lait spécifique qui rappelle les bonnes terres de Chimay. Un lait d’excellente qualité belge et local, nous dira Pascal Laudelout, le président de Coferme.

"On voulait une identité qui nous représente et être fiers du travail que l'on fait et pouvoir le montrer aux consommateurs. Quand on discute avec le consommateur, on se rend compte qu'il est inquiet de savoir, si le producteur touche un prix correct sur son litre de lait."

Le « Lait de Chimay » est proposé entier et demi-écrémé, il existe aussi un fromage à pâte pressée « Le Coferme » qui sera lui aussi relooké à l’image du lait dans le courant 2023.

Un lait de qualité mais éthique aussi ! 

Le prix juste, une préoccupation de l'agriculteur relayée aussi par le consommateur qui ne veut plus aujourd'hui que les agriculteurs soient exploités tandis que les intermédiaires se servent au passage.

Pas de danger avec le Lait de Chimay qui bénéficie du label Prix Juste Producteur, qui garantit que celui-ci est rémunéré de manière juste et équitable lors de la vente de ses produits.

Et petit plus, l’empreinte environnementale est réduite autant que possible puisque, hormis les étapes incontournables du conditionnement réalisé à Walhorn en province de Liège, chez Lactalis, et de la distribution, tout intermédiaire non nécessaire a volontairement été exclu.

"C'était l'objectif de la marque, renouer le lien avec le consommateur."

Toutes les qualités étaient donc réunies pour faire de ce lait un bon produit marketing, mais surtout un produit de qualité.

Dernière engagée de cette petite coopérative d’une 20aine de personne, Françoise Meulemeester est chargée d’aller porter le bon lait au-delà des frontières chimacienne pour l’installer dans les petits et grands magasins et faire rayonner la nouvelle marque.

"Lorsque j'arrive avec le lait de Chimay, premièrement on me dit que l'emballage est très joli, ça étonne beaucoup. Surtout les responsables de rayon. C'est un super projet des agriculteurs de pouvoir lancer leur marque propre."

Actuellement, distribué dans une vingtaine d’enseignes, le lait de Chimay pour grandir devra aussi atteindre une production d’un million de litres par an. La motivation est au rendez-vous ! Car derrière la marque, il y a aussi beaucoup de fierté d’appartenir à une région qui a du talent.

"Pour nous, c'est une fierté de pouvoir montrer ce que l'on fait comme travail et en même temps apporter une rémunération beaucoup plus stable à l'agriculteur."

Pouvoir vivre de son labeur est de tout temps, la plus grande fierté de l'homme, aujourd'hui il faut la conjuguer avec le respect de l'environnement. Ces deux qualités se retrouvent dans le Tétra Pak du lait de Chimay, à déguster sans modération et sans remords. 

Le Lait de Chimay sera aussi au coeur du prochain magazine "Bio Villages" à découvrir très prochainement sur nos antennes. 

Et si le coeur vous en dit, retrouvez le lait de Chimay ce 29 mai au salon "made in chimay".


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